Le FC Sion féminin se frotte au champion de Suisse: «En Coupe, tout peut arriver»
Un peu moins de trois mois après son dernier match officiel, le FC Sion féminin reprend la compétition ce week-end. En quart de finale de la Coupe de Suisse, il tentera de créer l’exploit face à Zurich, champion de Suisse en titre samedi à Fully (16h30).

Pour le FC Sion féminin, l’année 2023 commence officiellement samedi. Par un quart de finale de la Coupe de Suisse. Par un choc. Un vrai défi. «Un très gros morceau», selon son entraîneur Julien Marendaz. Au stade de Charnot de Fully, les Valaisannes auront le redoutable honneur de croiser le fer avec Zurich, champion de Suisse en titre et actuelle 2ème de Super League (16h30).
L’excitation monte crescendo
«On fait du foot pour vivre ce genre de rencontre», affirme le coach des Sédunoises, co-leaders de Ligue Nationale B. «Les filles doivent prendre conscience qu’un moment particulier les attend.» À mesure que les jours passent et que le rendez-vous se rapproche, l’excitation monte dans les rangs valaisans. «C’est valable pour moi aussi», sourit le technicien vaudois. «Tout le monde se réjouit d’y être. On se prépare depuis le 10 janvier pour aborder ce match dans les meilleures conditions possibles.»
«Chambouler nos habitudes ne sert à rien. Cela risquerait simplement de nous faire tergiverser.» Julien Marendaz
Malgré le défi qui attend ses protégées, Julien Marendaz assure ne rien avoir concocté de particulier durant la semaine à l’entraînement. «Chambouler nos habitudes ne sert à rien. Cela risquerait simplement de nous faire tergiverser. Tout ce que je demande à mes joueuses, c’est qu’elles se concentrent sur leur prestation. Il faudra qu’elles tiennent le choc le plus longtemps possible et on ne sait jamais où ça peut nous emmener. En Coupe, tout peut arriver!» Droit dans ses bottes, l’homme fort du FC Sion féminin reconnaît simplement qu’il faudra peut-être que son équipe adapte son plan de jeu à l’opposition coriace qui l’attend. «En championnat, on doit avoir entre 65% et 80% de possession durant les matches. Là, même si on espère avoir le plus possible le ballon, il faudra être prêts à défendre.»
Aucun match officiel dans les jambes en 2023
Loin de partir avec les faveurs de la cote dans ce duel face au FCZ, les Valaisannes disputeront donc à cette occasion leur toute première rencontre officielle de l’année. La situation n’est pas la même pour les joueuses des bords de la Limmat qui ont déjà un match de championnat dans les jambes, qui plus est le choc au sommet de Super League face à Servette. «Je ne sais pas si on peut parler de désavantage supplémentaire pour nous», relève Julien Marendaz. «La semaine dernière a été marquée par une pause internationale. Plusieurs de leurs joueuses sont parties avec leur sélection respective et c’est aussi le cas pour deux des nôtres (ndlr: Fatjesa Gegollaj avec la Croatie, Ugné Lazdauskaite avec la Lituanie). D’un côté comme de l’autre, la préparation de ce match ne s’est donc pas faite avec un effectif au complet. Leur match face à Servette m’a permis de les observer. Je sais à quoi m’attendre et comment préparer mon équipe pour les contrer.»
«Nous sommes prêts pour la Super League, c’est vrai, mais restons humbles.» Julien Marendaz
Rencontrée à la fin de l’automne dernier, la directrice du football féminin du FC Sion Valérie Gillioz nous disait que ce duel face aux Zurichoises était «le plus beau test que l’on peut avoir» et n’hésitait pas à affirmer que «le FC Sion féminin est prêt pour la Super League!» Co-leader de LNB, la formation sédunoise aura une bonne occasion samedi de se confronter au niveau de l’élite. «C’est vrai», concède Julien Marendaz, précisant toutefois que le FCZ appartient aux trois cadors de la Super League avec GC et Servette. «Si on venait à monter, il faudra surtout bagarrer avec les moins bien classés pour se maintenir. Mais il est encore trop tôt pour tirer des plans sur la comète. Restons humbles, continuons à bien travailler durant ce printemps et on rediscutera à la fin de la saison.»
Les ambitions sont permises
Très lucide, Julien Marendaz tient à garder les pieds bien ancrés sur terre. Tout juste change-t-il son discours par rapport au mois d'octobre, lorsqu’il nous disait que l’objectif prioritaire du FC Sion féminin était de s’éloigner de la zone rouge. «On en est désormais relativement loin donc on peut se permettre d’être ambitieux. Nous sommes actuellement barragistes (ndlr: les deux premiers de LNB et les deux derniers de Super League s’affrontent dans une poule aller-retour en fin de saison pour se disputer deux places dans l’élite) avec une avance de onze points. Mais ce classement ne nous donne aucune garantie de monter. Encore une fois, les comptes se feront au terme de l’exercice.»
«On se doit de croire en ces filles qui font des sacrifices considérables.» Julien Marendaz
Arrivé à la tête de la formation sédunoise l’été dernier, le technicien vaudois dit être agréablement surpris par les résultats obtenus par ses protégées. Il tient aussi (voire surtout) à louer les mérites de ces dernières. «Leur implication est extraordinaire. Je pense en premier lieu à celles qui travaillent au quotidien. Contrairement aux étrangères qui peuvent davantage se reposer, elles se lèvent à 6h et rentrent chez elles à 22h, après l’entraînement. Elles font des sacrifices considérables sur leur vie privée. Pour ces filles-là, on se doit, que ce soit le staff ou le club en général, de croire en elles. Elles le méritent.»
Le FC Sion féminin aura donc eu un peu moins de trois mois pour préparer ce quart de finale de la Coupe de Suisse. Sa dernière sortie officielle remonte au 3 décembre dernier face à Schlieren en championnat. Julien Marendaz revient sur cette trêve et évoque le mercato de son équipe.
