La reine du télémark est de retour : « La fin se rapproche mais la motivation reste intacte »
Plus de 150 victoires en Coupe du monde, une collection de globes et de titres. Amélie Wenger-Reymond dispose du plus beau palmarès de son sport. Après une deuxième pause maternité, la reine du télémark effectue son retour à la compétition et visiblement elle n’est pas rassasiée.

« Si je n’étais pas motivée, je ne serais pas là », c’est avec cette réponse très directe qu’Amélie Wenger-Reymond plante le décor de son retour à la compétition. La Valaisanne, maman une deuxième fois en 2021, sort d’une saison blanche sur le plan sportif. Et pour la deuxième fois dans sa carrière elle effectue un comeback très attendu. « Ça a déjà fonctionné une fois donc je me dis qu’avec quelques années de plus ça devrait fonctionner à nouveau. » Avec quelques années de plus et quelques nuits de sommeil en moins, la reine du télémark se sent prête à relever le défi.
« Je me sens bien au niveau mental. La pression augmentera au fur et à mesure. » Amélie Wenger-Reymond
Sa préparation s’est d’ailleurs déroulée de manière optimale. « On a eu une période d’entraînement à Saas-Fee, ensuite en Autriche et un très joli camp en Italie. C’était sympa de découvrir une nouvelle région. Et malgré les conditions actuelles, on a eu la chance de pouvoir bien se préparer chez nous à Thyon. On est très chanceux de ce côté-là. » Voilà pour les conditions externes. Sur le plan personnel, tous les voyants sont au vert également. « Je me réjouis vraiment de retrouver la compétition. Je me sens bien au niveau mental. La pression augmentera au fur et à mesure, jusqu’à ce que je me trouve au portillon de départ. »
Trouver l’équilibre
Athlète et maman, le profil d’Amélie Wenger-Reymond n’est pas très commun. Les priorités changent, le rythme de vie également. Et pourtant la sportive gère tout cela de manière très naturelle. « C’est la deuxième fois que je vis ce processus. Il y a certaines différences mais on prend les choses comme elles viennent. L’essentiel c’est de rester très flexible. »
« Le but c’est de m’aligner sur toutes les courses. » Amélie Wenger-Reymond
Avec deux enfants en bas âge, quelques adaptations sont nécessaires. « On sait qu’on va moins dormir, dit-elle en souriant. L’expérience joue un grand rôle. Il faut savoir bien s’organiser. » De là à faire l’impasse sur certaines épreuves ? « Non, répond-elle. Le but c’est de m’aligner sur toutes les courses. La plus petite viendra avec nous. Ma première fille ira quand même plus à l’école mais elle sera tout de même présente quelques fois. » Tout semble planifié. Tout ? Même la fin de carrière ? « J’ai toujours le plaisir de la glisse, d’être au départ mais je sens néanmoins que la fin se rapproche concrètement », conclut-elle avec un large sourire. On ne sait pas si cette saison du retour sera la dernière et si Amélie Wenger-Reymond, âgée de 35 ans, prendra la même voie que Bastien Dayer. Ce qui est sûr, c’est que la reine n’a pas encore dit son dernier mot. Son début de saison est prévu la semaine du 16 janvier en Italie.
