Viticulture : le groupe agricole du Grand Conseil réclame une bourse de la vendange
Pour la "survie" des vignerons valaisans, le groupe agricole du Grand Conseil demande la mise en place d'une bourse permanente de la vendange. Par ces temps difficiles, les intérêts des producteurs et des acheteurs de raisins pourraient s'y croiser.
2025 sera peut-être "la pire année" pour la viti-viniculture valaisanne et suisse. C'est ce que redoutent plusieurs députés valaisans issus de partis politiques différents, des Verts à l'UDC, et appartenant au groupe agricole.
A la mi-septembre, "des centaines de tonnes" de vendanges n'avaient pas trouvé preneur, assurent-ils. Plusieurs raisons expliquent cette situation : importations à des prix défiant toute concurrence, baisse de la consommation, restrictions imposées par les caves.
Afin d'amener une solution à long terme, ces élus demandent au Conseil d'Etat valaisan de mettre en relation, par l'intermédiaire d'une plateforme, les vignerons ayant de la vendange invendue avec des acheteurs potentiels qui n'ont pas les informations nécessaires pour trouver le raisin souhaité. Une option pour l'échange de vin en vrac et une autre pour achats et/ou location de parcelles viticoles devraient également être prévues.
Un dispositif déjà éprouvé
En 2020, une bourse de la vendange avait été mise en place et avait "très bien fonctionné", selon les auteurs de ce postulat. Réactivée cette année par la Société des Encaveurs de Vins du Valais, elle a suscité moins d'intérêt que lors des crises précédentes, constate le président Claude Crittin. Sans doute en raison de la faiblesse de la récolte 2025, analyse pour sa part le président de la Chambre Valaisanne d'Agriculture, Mathias Delaloye.