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Valeur locative : une alliance valaisanne appelle à voter non

Réunis à Sion, élus et faîtières valaisannes ont appelé à dire non à la suppression de la valeur locative. Ils craignent un frein aux rénovations, une hausse d’impôts et des pertes fiscales pour les communes. Le scrutin fédéral aura lieu le 28 septembre.

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Antoine Corgnaletti
Antoine Crognaletti
12 sept. 2025, 16:20
/ Màj. le 12 sept. 2025 à 22:15
L’alliance « NON à l’arrêt des rénovations » s’est réunie vendredi matin à Sion pour une conférence de presse.
L’alliance « NON à l’arrêt des rénovations » s’est réunie vendredi matin à Sion pour une conférence de presse. © RhôneFM

À l’appel d’une alliance interpartis regroupant le Centre, le PLR et l’UDC valaisanne, plusieurs figures politiques se sont exprimées à Sion contre le projet. La réforme prévoit de supprimer la valeur locative ainsi que la plupart des déductions liées aux rénovations et aux intérêts hypothécaires. Présenté comme un allégement fiscal par ses partisans, il est au contraire dénoncé comme un danger pour la classe moyenne et l’économie locale. "Selon l’Alliance Non à l’arrêt des rénovations, ce projet profiterait surtout à une minorité de propriétaires déjà aisés, tandis que les jeunes ménages, les PME et même les locataires y perdraient", ont résumé les organisateurs.

La campagne révèle des dissensions internes : en Valais, des élus du Centre comme Marianne Maret, Benjamin Roduit ou Sidney Kamerzin rejettent la réforme, alors que leur président de parti, Philipp Matthias Bregy, plaide pour le OUI au niveau national. Même constat à l’UDC, où le président cantonal Donald Moos s’oppose à une ligne nationale favorable au projet, ou encore chez les libéraux-radicaux, avec le conseiller national Philippe Nantermod en décalage avec la position officielle du PLR suisse.

Des risques fiscaux pour les ménages et les collectivités

La question des déductions fiscales reste au cœur des critiques. Pour Philippe Nantermod, conseiller national PLR, "ne plus pouvoir déduire les intérêts hypothécaires, c’est retirer un coussin de sécurité en cas de hausse brutale des taux". L’élu rappelle que de telles flambées ont déjà eu lieu dans les années 90 et qu’elles pourraient mettre de nombreux ménages en difficulté.

Les communes ne seraient pas épargnées. Marianne Maret, conseillère aux États, estime que la réforme entraînerait des pertes de 35 millions par an rien qu’en Valais. "Certaines communes peinent déjà à financer les prestations aux habitants. On ne peut pas réduire les soutiens aux écoles, aux structures d’accueil ou aux sociétés locales. Si l’impôt disparaît, il faudra trouver de nouvelles recettes", a-t-elle averti.

Rénovations et transition énergétique en danger

Au-delà de l’aspect fiscal, les opposants dénoncent un coup d’arrêt aux rénovations et à la transition énergétique. "Sans déductions, pourquoi un propriétaire rénoverait-il son bien ? On va favoriser le marché gris, et seuls les plus aisés pourront investir", a affirmé Vincent Bonvin, président de Construction Valais.

Un avis partagé par Benjamin Roduit, conseiller national et président de la Chambre immobilière valaisanne : "Dès l’instant où on ne peut plus déduire les frais, on oublie toute modernisation énergétique".

AC
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