Une soixantaine d'ambulanciers de toute la Romandie réunis à Savièse pour échanger sur le métier
Une soixantaine d'ambulanciers de toute la Suisse romande se sont réunis à Savièse ce mardi à l'occasion du 1er Congrès romand des ambulanciers. L'occasion de découvrir les manières de faire des autres cantons et de réfléchir à certaines des problématiques qui touchent la profession.
Au théâtre Le Baladin à Savièse, les professionnels des secours des cantons du Valais, Vaud, Fribourg, Genève, Neuchâtel et même Tessin ont assisté aux différentes conférences, tables rondes et ateliers au programme. Un événement qui a mis pour la première fois au centre des échanges le métier d'ambulancier, ainsi que ses particularités.
Rémy In-Albon, Président de Swiss Paramedic Valais, l'association faîtière cantonale des ambulanciers, revient sur le but premier de ce congrès :
Parmi les thématiques au centre des discussions, le rôle de l'ambulancier dans les SMUR, les "Service mobile d'urgence et de réanimation". Un rôle qui diffère d'un canton à l'autre.
Mais aussi la question du burnout chez ces professionnels de la santé. Un phénomène inquiétant, selon Thierry Spichiger, ambulancier en activité depuis 30 ans et enseignant à l'Ecole Supérieure d'Ambulancier et Soins d'Urgence Romande à Mont-sur-Lausanne :
Enjeux actuels et futurs
Autres sujets traités lors du cycle de conférences et du workshop, la question de l'identification d'un potentiel donneur d'organes en préhospitalier, mais aussi le rôle du superviseur clinique en ambulance. Ou encore celui de l'évolution du rôle de l'ambulancier depuis que le métier existe. Une conférence qui a donc aussi porté sur le questionnement de ce à quoi pourrait ressembler la profession à l'avenir
Car avec le vieillissement de la population, un système de santé de plus en plus sous tension ou encore les questions liées à la sécurité au travail, les enjeux sont importants :
"Maillon essentiel"
Rémy In-Albon précise toutefois que le Canton du Valais en est conscient : "le soutien politique est quand même présent. On sent qu'il y a des investissements qui sont faits, que les différentes professions des secours sont reconnues".
Et d'ajouter : "que ce soit l'aspect professionnel de ces personnes, mais aussi l'aspect bénévole et volontaire. Parce qu'on ne peut pas forcément assurer une ambulance dans les vallées éloignées. C'est pour ça qu'on compte sur la milice, avec la population qui se met à disposition pour aider ceux qui sont dans le besoin".
Également présent au début de la journée, Stéphane Ganzer, conseiller d'Etat en charge de la sécurité, des institutions et du sport a d'ailleurs tenu un discours similaire : "les ambulanciers sont un maillon essentiel de la chaîne des secours. On veut aussi s'occuper de ceux qui viennent au secours des plus faibles".
Précisons encore qu'en marge du Congrès ce mardi matin, les élèves de l'école primaire de Savièse ont, pour leur part, pu découvrir à quoi ressemblait l'intérieur d'une ambulance.


