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Une lettre anonyme dénonce des tensions autour du parking de l'hôpital Riviera-Chablais Vaud Valais

Une lettre anonyme dénonce une mauvaise ambiance à l’Hôpital intercantonal Riviera-Chablais. Un nouveau plan de mobilité forcerait les travailleurs locaux à abandonner leur place de parc au profit des transports publics. Une proposition non adaptée aux réalités du terrain, selon la missive.

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Lauriane Pipoz
Lauriane Pipoz, Rédaction Rhône FM
06 août 2025, 08:09
/ Màj. le 07 août 2025 à 09:02
L'hôpital Riviera-Chablais à Rennaz manquerait de places de stationnement. (Image d'illustration)
L'hôpital Riviera-Chablais à Rennaz manquerait de places de stationnement. (Image d'illustration) ©Keystone-ATS

Le parking de l’Hôpital Riviera-Chablais Vaud Vlaias sème le trouble au sein du personnel de l’institution. C’est en tout cas ce que prétend l’auteur d’une mystérieuse lettre anonyme envoyée ce lundi. Adressée à la conseillère d’Etat vaudoise chargée de la santé Rebecca Ruiz, elle dénonce une ambiance délétère dans l’institution. En cause : une mauvaise répartition des places de parc.  

En substance, un nouveau plan de mobilité favoriserait les personnes qui vivent plus loin - notamment les frontaliers, selon le messager, qui souligne que "les parkings de l'hôpital sont largement occupés par des véhicules immatriculés en France". Et ce, au détriment du personnel local. 

L’Hôpital Riviera-Chablais demanderait ainsi à ses collaborateurs de la région d’utiliser les transports publics. Or, certains d’entre eux travaillent en horaires décalés. "Je vis à 45 minutes à pied de la gare la plus proche, sans bus avant 6h du matin, alors que je commence toujours à cette heure", tonne le collaborateur anonyme.

Un casse-tête

Contactée, Barbara Pfister, secrétaire syndicale aux Syndicats Chrétiens du Valais (SCIV) ne peut pas s'exprimer sur cette situation particulière. Le problème général a toutefois été porté à sa connaissance depuis longtemps. "La question de la mobilité est actuellement un casse-tête, soupire-t-elle. Le parking est limité, mais on ne peut pas demander à une personne qui travaille durant 12h de faire 2h de transports publics pour rentrer chez lui."

Pour l'instant, à sa connaissance, aucune solution n'a été arrêtée, les partenaires sociaux sont toujours en dialogue avec l'institution. Elle regrette toutefois que la question des frontaliers se soit invitée dans le débat. "Ils font partie intégrante du bassin de population de la région chablaisienne - qui comporte trois parties, je le rappelle : valaisanne, vaudoise et française. Il est donc normal qu'ils y travaillent."

Quant à la question du parking, Barbara Pfister ne pense pas qu'ils soient avantagés. "La répartition des places repose sur d'autres critères, me semble-t-il, et il est dommage que cela cristallise certaines tensions."

Des critères objectifs

De son côté, l’institution assure que la répartition des places repose sur des critères objectifs. "Ce plan a bien sûr aussi pour objectif d'encourager une mobilité plus durable, mais en tenant compte des réalités de chacun", pointe Christian Moeckli, le directeur général de l’hôpital intercantonal Riviera-Chablais. Tant l'irrégularité des horaires que la présence d'enfants en bas âge, ou la durée du trajet en transports publics entreraient donc dans le calcul. Ces critères seraient-ils plus favorables aux travailleurs frontaliers ? Le chef balaie l'accusation d'un revers de main. "Il n'est en aucun cas question d'avantager un côté ou l'autre de la frontière", s'étonne le directeur général. 

Il reprend. "J'ajouterai encore que la formulation de la lettre m'attriste un peu." Car l'ensemble du personnel de l'hôpital s'engage pour l'institution et ses patients, peu importe sa nationalité ou son choix de lieu de vie. "C'est un point auquel nous tenons", insiste-t-il. 

"Nous sommes strictement limités par les conditions fixées dans le permis de construire. La situation ne découle pas d'un manque de volonté de notre part." Christian Moeckli, directeur général de l'Hôpital Riviera-Chablais Vaud Valais

Des contraintes réglementaires

Mais l’établissement ne nie pas le problème pour autant. "Nous avons une certaine pression sur le nombre de places de parc, et nous souhaitons également que cela évolue dans le bon sens." Toutefois, il est strictement limité par les conditions fixées dans le permis de construire. Une contrainte réglementaire qui s'applique tant aux collaborateurs qu'aux visiteurs. "Et qui ne découle donc pas d'un manque de volonté de notre part", promet le directeur général.

L'institution cherche actuellement des solutions, elle est en discussion avec les autorités. Et un droit de recours existe pour chaque collaborateur en cas de perte d'une place de stationnement. Les cas particuliers sont régulièrement réévalués, que ce soit lors de déménagement ou en lien avec la situation familiale.

Lauriane Pipoz
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