Un budget 2026 « déficitaire mais maîtrisé » pour la ville de Monthey
La municipalité a présenté un nouveau budget dans le rouge ce mardi. Mais elle assure avoir les moyens de financer les 23 millions d’investissements prévus l’an prochain.
Un déficit de cinq millions de francs attend la ville de Monthey l’an prochain. La commune a présenté ce mardi son projet de budget pour l’année 2026. Cette planification boucle une nouvelle fois dans le rouge.
Ce résultat s’explique d’une part par « des amortissements comptables élevés, découlant des importants investissements en cours de réalisation » et d’autre part, par « une marge d’autofinancement insuffisante » à 8,8 millions de francs, explique la commune. Le président Fabrice Thétaz dénonce en outre des charges liées, venues du canton, qui impactent toujours plus lourdement les communes.
Mais le libéral-radical, qui a pris ses fonctions au début de l'année, ne s’inquiète pas pour autant pour la santé financière de sa commune. « Il faut toujours mettre en perspective avec la fortune que nous avons, plus de 70 millions, ainsi que notre réserve de politique budgétaire qui est de plus de 7 millions. Cela va nous permettre de digérer ces exercices qui pourraient être déficitaires au cours de ces prochaines années », explique-t-il.
23 millions d'investissements prévus
Dans ces conditions, pas question pour la ville de stopper ses investissements. Elle table sur une enveloppe de 23 millions de francs pour l’année 2026, contre 27 millions pour 2025. Parmi les gros dossiers qui l’attendent, la suite de la transformation du centre scolaire du Mabillon V, pour huit millions de francs. La création d’un nouvel hôtel de police devrait, de son côté, avoisiner les trois millions.
Un programme d’assainissement financière à court et moyen termes va toutefois être lancé d’ici le début de l’an prochain, promet le président. « Nous sommes dans une phase où nous devons effectivement faire preuve de prudence, notamment par rapport aux charges de fonctionnement qui se doivent d'être maîtrisées », note Fabrice Thétaz. « C'est en maîtrisant ces charges de fonctionnement, en faisant preuve de rigueur, que la marge d'autofinancement pourra progresser au cours de ces prochaines années ».
Ce projet de budget 2026 sera soumis au Conseil général le 1er décembre prochain.