Réserve d'énergie hivernale : la centrale de Monthey maintenue jusqu’en 2030
Le Conseil fédéral a prolongé jusqu’à fin 2030 l’ordonnance sur la réserve d’hiver afin d’éviter toute pénurie d’électricité. La centrale de réserve de Monthey notamment poursuivra ainsi son activité au-delà de 2026, avant l’entrée en service de nouvelles infrastructures.

Berne prolonge jusqu’à fin 2030 l’ordonnance sur la réserve d’hiver. La centrale de Monthey, en Valais, poursuivra ainsi son rôle dans le dispositif national de sécurité énergétique, aux côtés de celles de Birr (AG) et de Cornaux (NE).
L’ordonnance fédérale sur la réserve d’hiver, entrée en vigueur début 2023, devait initialement encadrer le fonctionnement temporaire des centrales de réserve, avant qu'elles ne soient remplacées par cinq nouvelles centrales de réserve à partir de 2030.
Mais le Conseil fédéral estime désormais indispensable de prolonger ces contrats, pour éviter une période sans capacité de réserve suffisante entre 2026 et la mise en service des nouvelles centrales. Ils seront donc prolongés jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la réserve d’électricité, attendue au plus tôt en 2027.
Huit francs par an
Au total, ces engagements supplémentaires prévus pour la solution transitoire jusqu'en 2030 se montent à 352,3 millions de francs, précise le gouvernement. Le Parlement devra se prononcer.
Cette enveloppe permettra de couvrir les coûts de remise en état et de mise à disposition des centrales de réserve. Elle servira aussi à financer une réserve de planification ainsi que les coûts de mise à disposition et les mesures d'assainissement pour les groupes électrogènes de secours.
En réalité, ce montant sera compensé puisque les coûts liés à la réserve d'électricité sont répercutés sur les consommateurs par le biais de la rémunération pour l'utilisation du réseau. Pour les années 2027 à 2030, cela représentera une charge supplémentaire d'environ 0,18 centime par kilowattheure, soit 8 francs par an pour un ménage moyen.
En 2023, la Commission fédérale de l’électricité (Elcom) avait recommandé une capacité de réserve thermique d'au moins 400 mégawatts dès 2025.
