Prostitution : l'explosion des plateformes de location crée des zones grises "préoccupantes"
La loi valaisanne sur la prostitution est déjà dépassée. De plus en plus de relations tarifées se pratiquent dans des locations de courte durée ou des hôtels et non plus en salon. Modernisation du cadre légal réclamée.

La loi valaisanne sur la prostitution n'est déjà plus à la page. Ce texte est pourtant entré en vigueur il y a dix ans à peine, le 1er janvier 2016. Il règle la prostitution de rue, de salon, d'escorte et toute forme de racolage. Mais la loi ne dit rien des sites de location de courte durée, des chambres d'hôtel ou de motel.
Cette situation nouvelle expose des personnes vulnérables à l'exploitation et incite à contourner la loi. Accessoirement, elle prive le canton de rentrées fiscales.
D'où le dépôt d'un postulat interpartis au Grand Conseil valaisan par Jérôme Desmeules (UDC), Mathieu Clerc (Les Vert.e.s) et Alexandre Luy (PLR).
Les intervenants demandent l'interdiction explicite de la prostitution dans les établissements hôteliers, les motels et locations de moins de trois mois. Les propriétaires louant leur bien pour la prostitution devraient également être contraints de l'annoncer. Quant aux personnes d'adonnant à la prostitution, elles devraient être obligées de déclarer leur adresse professionnelle exacte.
