Primes maladie 2026 : hausse supérieure à la moyenne en Valais
Les primes d’assurance-maladie connaîtront de nouveau une hausse qualifiée par le canton de "conséquente" en Valais, l'an prochain. La prime moyenne, tous modèles confondus, augmentera de 21 francs par mois à 373 francs ce qui équivaut à une majoration de 5.9% contre 4.4% sur l'ensemble du pays.
L'augmentation valaisanne s'explique en partie par une population plus âgée que celle des autres cantons, note le chef du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture, Mathias Reynard, qui rappelle que pour soulager les assurés de condition économique modeste, un montant de 275.3 millions de francs est prévu au budget 2026 de l’Etat du Valais.
Malgré ces hausses, la prime moyenne adulte valaisanne reste inférieure de 26 francs à la prime moyenne suisse. Au niveau romand, le Valais garde la prime la moins onéreuse pour toutes les classes d’âge.
Afin d'enrayer l’augmentation des primes, le Valais a pris plusieurs mesures, "dans la limite de ses compétences", communique-t-il. Il a ainsi appliqué le moratoire sur l’installation de nouveaux médecins, planifié l’offre en soins hospitaliers et de longue durée, régulé les équipements médico-techniques lourds et favorisé la promotion de la santé et la prévention.
En dépit de ces efforts, les coûts par assuré ont continué d’augmenter en 2024 (+6.0% en Valais / +4.8% en moyenne suisse), "notamment sous la pression de l’augmentation et du vieillissement de la population, et des progrès médicaux".
Intervention auprès de l’OFSP
Afin de réduire les primes proposées pour 2026, le Valais a demandé à l’Office fédéral de la santé publique d’intervenir auprès des assureurs qui ont surestimé leurs prévisions de coûts ainsi qu’auprès de ceux qui ont rattrapé trop abruptement leur insuffisance de réserves ou qui en possèdent de trop importantes. Ces demandes n’ont été que "partiellement prises en considération", constate le canton.
Pour les assurés, changer de caisse-maladie reste souvent la seule manière de limiter l’augmentation de leur facture de primes, ajoute-t-il. Aujourd'hui, plus d’un assuré sur deux est affilié à une caisse-maladie proposant une prime plus chère que la prime moyenne valaisanne.