Pôle Santé : le pari d’un campus de 1000 personnes...sans parking supplémentaire prévu
A Sion, le projet Pôle Santé prévoit d’accueillir un millier de personnes sur un site commun, d’ici 2027. Un projet qui, en coulisses, promet déjà des défis en termes d’accueil et de mobilité. Puisque l’institution assume : pas question de doter le quartier d’un gros parking supplémentaire.

Le chantier du futur Pôle Santé avance à Sion. D’ici 2027, ce site commun accueillera près de 600 étudiants et quelque 400 collaborateurs dans les domaines de la santé, du travail social, de la recherche et du sport. Une infrastructure d’envergure, intégrée au quartier hospitalier de Champsec, pensée pour réunir en un seul lieu formation, recherche et innovation.
Mais derrière cette vitrine académique, une question pratique s’impose déjà : comment accueillir autant de monde sur un site qui ne prévoit pas de parking supplémentaire ?
Un choix assumé
En effet, malgré cette future affluence, un choix majeur est déjà tranché : pas question d’ajouter un parking géant supplémentaire dans ce quartier de la ville.
La HES-SO Valais assume ici un virage qui se veut « institutionnel », en accord avec une politique de durabilité déjà entamée au moment du déménagement du pôle d'ingénierie à la rue de l'Industrie. "Le temps est venu de réfléchir autrement qu'en dotant chaque construction d'un nouveau parking", estime le directeur de la HES-SO Valais François Seppey. "D'autant plus dans un environnement urbain qui offre tout un panel de possibilités pour accéder au site."
Entre l'existant et l'incitation
Le directeur insiste d'ailleurs, si la HES-SO Valais a retenu le site de Champsec pour y établir son campus, c’est justement parce qu’il disposait déjà d’un premier environnement favorable : le parking de l’Hôpital et celui des Echutes, relié par une passerelle.
Reste que ces infrastructures ne suffiront pas à absorber l’ensemble des besoins actuels, si personne ne change ses habitudes individuelles. François Seppey reconnait que l'annonce a engendré quelques frictions. Mais il promet aussi qu’un panel de mesures est en place ou en préparation pour accompagner et favoriser le processus. Accès au parking selon critères géographiques ou sociaux. Soutien à l’achat de vélo ou d’abonnement demi-tarif. Partenariat mobility.
Un équilibre à trouver
Pour ce lieu de formation, assumer une responsabilité vis-à-vis des générations futures fait partie des enjeux prioritaires. Quitte à risquer de perdre de l'attractivité en tant qu'employeur ? "C'est une question perpétuelle", admet François Seppey. "Celle de l'effort qu'on est prêt à accepter ou non en tant que collaborateur. Pour nous, il s’agit de trouver un équilibre entre des besoins individuels et l’intérêt collectif. Et c'est pour cela qu'on ne mise pas que sur des mesures coercitives."
Le directeur précise qu'un travail de sensibilisation est déjà engagé pour préparer la rentrée 2027 et ses défis logistiques.
Enfin, des discussions auront lieu avec la Ville de Sion et le Canton pour adapter l’offre de transports publics.