Pas de nouvelles accusations d'abus sexuels contre les chanoines du Grand-St-Bernard à Champittet
Aucun nouveau fait d'agression sexuelle ne peut être reproché aux chanoines du Grand-St-Bernard durant leur activité au collège vaudois de Champittet. La congrégation l'indique dans un communiqué, au terme d'une enquête menée dans l'établissement lausannois.

Une plainte pour agression sexuelle avait été déposée en 2022 contre un ancien enseignant de l'établissement vaudois par un élève qui avait 12 ans au moment des faits, dans les années 1980. En décembre 2022, l'ancien prévôt de la congrégation Jean-Michel Girard avait confié à un avocat lausannois, Bernard de Chedid, la tâche de faire la lumière sur d'éventuels autres abus commis à Champittet entre les années 1950 et 1980.
Le rapport final a été transmis à la fin mars au prévôt Jean-Pierre Voutaz. "Avec les réserves d’usage, la conclusion du rapport est formelle : il n’y a pas eu, de la part des chanoines du Grand-Saint-Bernard alors responsables de l’établissement, d’autres atteintes à l’intégrité des élèves que le cas révélé en 2021 et commis au début des années 1980", indique un communiqué publié ce lundi.
Le chanoine incriminé à deux reprises, ainsi que sa victime, ont été interrogés afin de connaitre le contexte de cet abus et de rechercher d'éventuels indices permettant de suspecter des atteintes systémiques au sein de l'établissement. D'anciens élèves et professeurs ont aussi été interviewés et des recherches ont notamment été menées dans les archives du collège et dans celles de la prévôté du Grand-St-Bernard.
Des cas "périphériques" signalés
"Il semble que le Collège de Champittet ait été davantage préservé que d’autres institutions gouvernées par des religieux", indique Bernard de Chedid, cité dans le communiqué. Il signale toutefois des cas qualifiés de périphériques, car ils concernent des actes répréhensibles commis en dehors du collège par des chanoines qui n'étaient plus à Champittet ou par des religieux qui n'étaient pas chanoines.
La congrégation signale que cette enquête est désormais terminée: elle précise continuer son travail pour "faire la lumière sur son passé".
Les chanoines du Grand-St-Bernard ont été chargés de l'enseignement au sein du collège de Champittet entre 1951 et 1998. Des personnalités comme l'évêque de Sion Jean-Marie Lovey, comme l'ancien footballeur Sébastien Barberis ou comme l'aéronaute Bertrand Piccard figure parmi les anciens élèves.