Nez Rouge Valais a le sourire, à l'occasion de ses 25 ans
Des dizaines de milliers de fêtards ramenés à bon port, des milliers de bénévoles mobilisés tous les hivers : Nez Rouge fête ce samedi les 25 ans de sa présence en Valais.

Le concept a été importé en Suisse depuis le Canada au début des années 1990. Le Jura est le premier canton à avoir ainsi mis sur pied une telle campagne de sécurité routière. La première année, 97 transports ont ainsi été organisés. Puis, la démarche a fait des petits. C’est en 1994 qu’elle arrive à Nendaz, avant de s’étendre au Valais central l’année suivante. Elle se met ensuite en sommeil, avant de reprendre vie en 2004.
Depuis, seule la pandémie a pu freiner l’opération Nez Rouge Valais. Ces dernières années, plus d’un millier de personnes ont été ramenées à bon port tous les hivers. « On a, depuis le COVID, une situation assez stable », explique Estelle Vuignier, la présidente de Nez Rouge Valais. Les acteurs de la prévention ont fait un gros travail pour sensibiliser à la question de la conduite sous l’influence de l’alcool, de la drogue ou des médicaments. « Ce qui fait que, effectivement, les gens appellent ».
Pour la présidente, le bilan de ces 25 dernières années est donc positif. « Le plus important, c’est de ramener des gens chez eux en toute sécurité », rappelle-t-elle. Il n’y a pas d’ambition d’augmenter sans cesse le nombre de courses.
L’interview d’Estelle Vuignier :
Toujours moins de bénévoles
Seul point noir à l’horizon pour Nez Rouge Valais : le manque de bénévoles. « Le nombre de bénévoles a fortement diminué depuis ces dix dernières années », regrette Estelle Vuignier. Le phénomène s’est encore accéléré depuis la pandémie. De 764 en 2019, le nombre de volontaires a chuté à 471 l’an dernier dans le canton.
Cela ne met pas en danger la poursuite de l’action en Valais, mais cela prolonge en tout cas les temps d’attente pour les automobilistes alcoolisés ou sous l’effet de drogues. « On sait que, de temps en temps, on a des gens qui renoncent à nos services car les temps d’attente sont trop longs. Parfois, on s’inquiète de savoir si la personne prend quand même le volant », relève Estelle Vuignier
21 sections régionales
A noter que la baisse du nombre de bénévoles est commune à l’ensemble des sections cantonales de Nez Rouge en Suisse. En cinq ans, entre 2019 et 2024, le nombre de volontaires a baissé de 30% au niveau national. Cela représentait toujours quelque 7300 personnes l’hiver dernier, sur le plan suisse, pour 8400 transports et 16'900 fêtards raccompagnés en toute sécurité.
Au total, Nez Rouge représente aujourd’hui 21 sections dans le pays, soit dans tous les cantons romands, le Tessin, ainsi qu’une dizaine de régions en Suisse alémanique.