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Les Valaisans ne pourront plus fréquenter les locaux d'injection lausannois

Lausanne ne veut plus des Valaisans dans ses locaux d’injection. Dès l’an prochain, les espaces de consommation de drogue sécurisés seront réservés aux Vaudois. Le Valais ne dispose actuellement pas de tel espace, mais cette décision pourrait changer la donne.

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Lauriane Pipoz
Lauriane Pipoz, Rédaction Rhône FM
11 nov. 2025, 18:31
/ Màj. il y a 5 jours
Les espaces de consommation de drogue sécurisés lausannois seront réservés aux Vaudois. (photo symbolique)
Les espaces de consommation de drogue sécurisés lausannois seront réservés aux Vaudois. (photo symbolique) © KEYSTONE

Les locaux d'injection lausannois seront interdits aux utilisateurs valaisans, tout comme aux bénéficiaires issus des autres cantons. C'est la décision de la Ville de Lausanne, annoncée ce mardi, dans le cadre de sa nouvelle stratégie de lutte contre les méfaits de la drogue au centre-ville. Le but : soulager ce système d’accueil surpeuplé, alors que les incivilités et l’insécurité sont en hausse.

Courant 2026, un agent sera chargé de trier les bénéficiaires des locaux d’injection. Et seules les personnes domiciliées dans le canton seront acceptées, explique Pierre-Antoine Hildbrand, Municipal en charge de la sécurité à Lausanne.

10% des bénéficiaires valaisans

Une décision qui pourrait inquiéter en Valais. Car notre canton ne dispose pas de local d'injection, ou d'Espace de Consommation Sécurisé (ECS). Or, selon une étude d’Unisanté, le centre universitaire de médecine générale et de santé publique à Lausanne, environ 10% des bénéficiaires de ces infrastructures lausannoises sont Valaisans.

Mais Thomas Urben, le directeur de la fondation Addiction Valais, appelle à être prudent. "Tout d'abord, le chiffre date d'il y a quelques années, alors que la situation était différente", précise-t-il. De plus, il appelle à ne pas tirer de conclusions hâtives. 

La prochaine stratégie valaisanne globale sur les addictions est en cours d’élaboration, elle couvrira la période 2026-2029. La décision lausannoise pourrait-elle changer la donne ? La réponse de Jérôme Favez, le chef du Service de l’action sociale.

Précisons que c'est principalement la cocaïne basée, ou crack, qui est pointée du doigt, pour la montée des incivilités à Lausanne. Actuellement, il existe 15 locaux d'injection en Suisse. 

LP/LFM
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