Les travailleurs valaisans de la construction prêts à croiser le fer pour sauver leur CCT
Avec des négociations nationales qui semblent dans l'impasse pour renouveler la convention collective de travail de la construction, les travailleurs valaisans se sont dits prêts, aujourd'hui, à Vernayaz, à soutenir toute action pour faire valoir ce qu'ils estiment être leurs droits.
Les travailleurs valaisans de la construction sont prêts à croiser le fer et ils l'ont fait savoir aujourd'hui, par écrit. Il faut dire que la reconduction, à l’échelle nationale, d’une convention collective de travail (CCT) pour leur branche a très peu de chance d’aboutir. C’est en tout cas la tendance, au vu des négociations en cours, dépeinte aujourd’hui par les SCIV, face aux travailleurs de la branche, réunis au boulodrome de Vernayaz.
Une situation qui a eu l’art d’irriter les presque 200 travailleurs de la construction présents, qui ont rappelé leur attachement à leur CCT et à leurs droits.
Sauf qu'à l'heure actuelle, les positions sont à l'opposé : d’un côté, le patronat demande à la fois, de la flexibilité pour des semaines qui pourraient aller jusqu’à 50h, mais aussi aucune indemnisation pour les 30 premières minutes de déplacement ainsi qu’une réduction des prestations en cas d’incapacité de travail maladie.
En face, les syndicats exigent des journées de travail moins longues, la fin du temps de travail non payé, une augmentation de salaire qu’ils qualifient de « décente » et la compensation automatique du renchérissement à l’avenir.
Deux positions frontales qui selon Bernard Tissières, représentant de la branche pour le syndicat SCIV, n’ont guère de chance de parvenir à une solution pour le renouvellement de la CCT.
Dans une résolution tout ce qu’il y a de plus officielle, les travailleurs présents ont clairement annoncé qu’ils seront solidaires de toutes les actions qui seront entreprises par les responsables syndicaux de la branche. Et ça tombe plutôt bien car s’il devait y avoir un vide conventionnel, on ne parlerait plus de paix sociale, souligne Bernard Tissières qui annonce la couleur : « nous sommes prêts à organiser des actions coup de poing, avec les coudées franches si les droits des travailleurs ne sont pas respectés ».