Le canton va lancer une enquête autour d'une école proche d'Ecône dans le Valais central
Les autorités valaisannes vont se pencher sur une école primaire dirigée par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X d'Ecône. En toile de fond notamment, un témoignage au journal Le Temps d'un ancien élève qui dénonce les violences qu'il a subies dans les années 1980.

Les autorités valaisannes veulent savoir "si des pratiques qui sont innommables ont toujours cours aujourd'hui", a déclaré le chef de la formation Christophe Darbellay sur la RTS. «Par conséquent nous allons tout de suite prendre les dispositions nécessaires et le cas échéant ordonner des mesures", a-t-il encore indiqué.
Cette décision des autorités valaisannes fait suite au témoignage d'un ancien élève publié dans les pages du Temps. L'homme, aujourd'hui âgé de 41 ans, raconte avoir été "frappé devant les autres avec des baguettes et le pantalon baissé" avant même d'avoir huit ans.
Le chef de service de l'enseignement, Jean-Philippe Lonfat, se rendra lundi matin à l'école privée, située dans le Valais central, en compagnie de deux inspecteurs. L'école privée dispense des cours à des élèves de la 1H à la 8H. "Après ces révélations du Temps, il s'agit de s'assurer de la sécurité et du bien-être des élèves", ajoute le chef de service qui indique "n'avoir jusqu'ici reçu aucun signal d'alarme".
Emprise et violences sexuelles dans la communauté
Christophe Darbellay relève également que les autorités vont "exiger d'abord les bonnes pratiques en matière d'éducation et de pédagogie. On peut aussi exiger qu'un espace de parole indépendant soit mis en place, mais c'est difficile aujourd'hui de préjuger de ce que nous allons faire", ajoute le conseiller d'Etat.
Selon le Temps, qui a enquêté en Suisse, en Belgique et en France, la fraternité Saint-Pie X est au coeur d'une série d'accusations d’abus sexuels dans le monde entier. Le journal a recueilli de nombreux témoignages, dénonçant emprise, violences sexuelles et culte du secret.