La Mongolie représentée pour la deuxième année consécutive à la Foire du Valais
La Mongolie présente sur un stand à la Foire du Valais pour la deuxième année consécutive. Articles en cuir, vêtements en laine ou en cachemire : le savoir-faire mongol y a la part belle. Une présence lors de diverses manifestations en Suisse qui semble s'imposer de plus en plus.

Articles en cuir, vêtements en cachemire, laine, produit cosmétique ou encore yourte. Voilà quelques-uns des biens qui se trouvent sur le stand HUNNU Fashion à Martigny. Un exposant qui met à l'honneur la Mongolie et tout son savoir-faire. Ce pays avait d'ailleurs été pays d'honneur lors de la dernière édition de la foire afin de célébrer ses 60 ans de relations avec la Suisse.
La Ville du coude du Rhône n'est, toutefois, pas le seul endroit où HUNNU Fashion posera ses valises puisque après la Foire du Valais, les exposants qui tiennent le stand se rendront à la Foire de l'OLMA à St-Gall dès le 9 octobre. Là aussi, dans le but de promouvoir leurs produits. "Après ça, on aurait aussi envie de participer à des marchés de Noël", précise le Valaisan Luc Fellay, celui qui a amené HUNNU Fashion à la foire du Valais ces deux dernières années. "Mais il faut y aller un pas après l'autre", ajoute-t-il.
Soutenir l'élevage local
Si Luc Fellay se sent responsable du stand tenu par Gansukh Surenkhuu, directeur de HUNNU Fashion, ce n'est qu'en 2022 qu'il a eu ses premiers contacts avec la Mongolie, pays composé à 70% de pâturages et 38 fois plus grand que la Suisse.
Autant de particularités qu'il a appris par cœur depuis : "c'est un pays de nature et beaucoup de personnes en vivent. Dans la majorité des cas, il s'agit de nomades", explique ce dernier. Et d'ajouter : "il y a trois piliers importants pour la Mongolie. Premièrement, l'élevage. À savoir, des chevaux, des chèvres, des moutons, mais aussi des yacks et des chameaux. Deuxièmement, les minerais comme le charbon, l'uranium ou le cuivre. Et troisièmement, le tourisme".
Luc Fellay précise toutefois que ces trois éléments n'ont pas tous le même poids : "il est clair que les minerais apportent beaucoup d'argent, mais c'est un gros travail. Le tourisme, pour sa part, est en plein développement. En fait, la base, la tradition de la Mongolie, ce sont les éleveurs, les nomades".
C'est d'ailleurs cet aspect-là de ce pays d'Asie centrale situé entre la Chine et la Russie que la Confédération a souhaité soutenir et dynamiser : par le biais de la Direction du développement et de la coopération (DDC). Un soutien qui dure depuis 17 ans, précise Luc Fellay.
Traçabilité assurée
"La DDC a introduit une traçabilité des produits depuis le premier jour", relève encore Luc Fellay. "La Suisse a demandé que ça soit fait, justement pour contrer le fast fashion incontrôlable sur internet", précise-t-il.
À mi-chemin de la Foire du Valais, il est encore trop tôt pour tirer un bilan, selon Luc Fellay : "ce n'est pas facile, parce que les personnes qui passent par ici ne savent pas forcément d'où viennent ces produits, ni où se situe la Mongolie. Il ne s'agit pas de produits chinois, mais de produits mongols, de haute qualité". Et de conclure : "on débute, mais pour les prochaines années, il nous faudra développer un marketing beaucoup plus visuel et accrocheur".
LA DDC, c'est quoi ?
La DDC joue un rôle central dans la mise en œuvre de la coopération internationale de la Suisse. Elle accorde la priorité aux régions fragiles et affectées par des conflits, et ce, par les instruments de l’aide humanitaire et de la coopération bilatérale au développement ainsi que par son approche globale. Ainsi, elle se mobilise pour soulager les populations dans le besoin et lutter contre la pauvreté, et œuvre en faveur du respect des droits de l’homme, de la promotion de la démocratie et de la préservation de l’environnement.