L'élu valaisan Christophe Clivaz se penche sur l'impact environnemental du numérique
Le secteur du numérique a des impacts environnementaux sérieux en Suisse. Une première étude à ce sujet vient de sortir. Ses constats ont interpelé le conseiller national valaisan Christophe Clivaz, il va interroger le Conseil fédéral cette semaine à ce sujet.
Le numérique consomme 12% de l’électricité de notre pays, soit l’équivalent de 1.4 million de foyers. Des chiffres qui ont attiré l'oeil du conseiller national valaisan Christophe Clivaz. L'élu va questionner le Conseil fédéral cette semaine à ce sujet. Il veut savoir comment le gouvernement entend encadrer "le développement de services numériques toujours plus énergivores".
L’écologiste sédunois réagit à une étude sur l’empreinte environnementale du secteur numérique, qui vient de sortir. Elle renferme les premiers chiffres sur le sujet collectés en Suisse.
Les recherches ont été réalisées notamment par l’EPFL et l’Université de Lausanne, elles démontrent que nos ordinateurs, smartphones et data center, ces grands centres de données et de stockage, contribuent à la pollution, et à l’épuisement des ressources naturelles. Cela aurait aussi un impact sur le changement climatique, le secteur serait responsable de 2% des gaz à effet de serre émis par le pays.
Mais comme l’impact de l’informatique sur l’environnement est immatériel, on ne s’en rend parfois pas compte, glisse le conseiller national sédunois Christophe Clivaz.
Les utilisateurs peuvent aussi agir
Le Valais peut aussi agir à son échelon, selon Christophe Clivaz. Il a été l’un des premiers à interdire le smartphone dans les écoles. Le canton pourrait continuer à montrer la voie, en utilisant des systèmes informatiques moins énergivores.
Et en tant que citoyen, on a aussi un rôle à jouer, estime l'écologiste.
Les équipements utilisateurs correspondent actuellement à 66% de ces impacts sur l’environnement. Mais par la suite, les dégâts les plus lourds pourraient être amenés par les centres de données.
Les datacenters et clouds pourraient voir leur empreinte exploser, de 28 % de l’impact en 2025 à 56 % en 2035 selon l'étude, notamment avec le développement fulgurant de l’IA. Si un cadre légal n'est pas posé d'ici là.