Hôpital du Valais : la réadaptation au cœur de la journée mondiale de lutte contre le cancer
Comment retrouver une vie épanouissante ? Comment se réinsérer après un cancer ? La réadaptation oncologique aura été, mardi, le thème de la manifestation organisée à l’hôpital de Sion, histoire de sensibiliser le public, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la maladie.
Un cancer, ça se soigne toujours mieux… Mais le soin ne doit surtout pas s’arrêter qu’aux traitements lourds. C’est un peu le message porté hier, à l’hôpital de Sion, par les services interdisciplinaires du Centre Hospitalier du Valais Romand (oncologie, radio-oncologie, soins palliatifs, nutrition et diététique, psycho-oncologie, Centre du Sein) et la ligue valaisanne contre le cancer.
En parallèle à des cafés-rencontre thématiques ouverts au public, une quinzaine de prestataires de soins et d’associations pour accompagner vers le bien-être, se sont présentés au public dans le hall de l’hôpital.
Leur objectif : présenter ce qui se fait de mieux pour faciliter la vie des patients qui ont dû se battre contre un cancer, à vivre l'après le plus sereinement.
Un "après" à construire
Du diagnostic aux choix des traitements et à leur planification, tout le monde s’accorde à reconnaître que le parcours est un véritable marathon, auquel chaque patient doit « dans l’idéal », pouvoir se préparer.
La réadaptation oncologique est cruciale dans la vie des patients après un traitement contre le cancer, « elle répond aux nombreux défis auxquels ils·elles doivent faire face, qu'il s'agisse de restaurer leur estime de soi, de renouer avec une vie professionnelle, de retrouver une vie intime épanouissante ou de renforcer les relations familiales », explique Cristina Nay Fellay, médecin-cheffe du service oncologique de Sion.
Lucile Solis en sait quelque chose. Le cancer, elle le connait depuis 10 ans, avec une récidive survenue il y a peu. Elle a dû trouver de nouveau chemin pour remettre le pied à l’étrier. Son ancien métier d’hôtesse de l’air, elle a dû y renoncer, non pas par choix et même si elle avait annoncé la couleur, avec certaines garanties à la clé.
C’est peu dire que l’après place le patient dans une nouvelle situation et avec des problématiques tout aussi nouvelles, sans doute plus encore après des mois d’engagement où les batailles s’enchaînent, souligne Nuria Bonvin-Mullor, psycho-oncologue, également responsable de la psychiatrie de liaison.
Pour Lorraine Barman, le diagnostic est tombé il y a trois ans : cancer des ovaires et un parcours de traitements longs et lourds à traverser. Aujourd’hui, à 28 ans, cette jeune Sédunoise a repris pied, notamment à travers le bénévolat car question travail, les opportunités n’ont pas pu suivre.
L’ASAP, « l’association savoir patient » a été créée en 2003 et couvre essentiellement la côte lémanique jusqu’à l’hôpital Riviera-Chablais. Des discussions sont en cours pour étendre ses prestations de manière plus pérenne, notamment vers le Valais. L’ASAP se fait le promoteur de l’expertise du « savoir-Patient », basé sur le vécu de la maladie, explique Samantha Durukan, collaboratrice au sein de l’association.
La ligue valaisanne contre le cancer propose accompagnement et soutien aux personnes touchées par la maladie et à leur entourage. Elle peut dans tous les cas orienter vers la ressource la plus adéquate en fonction des besoins de chacun.