En Valais, un grand nombre d'élèves ont pris leur jour joker pour faire le pont de la Fête-Dieu
Les élèves valaisans ont massivement pris leur jour joker pour faire le pont de la Fête-Dieu. Au collège des Creusets à Sion, près de 40% des étudiants étaient absents vendredi dernier. Certains professeurs n'ont pas caché leur colère.

Les élèves valaisans étaient peu nombreux en classe vendredi dernier.
Plusieurs centaines d'entre eux ont pris leur jour joker pour faire le pont de la Fête-Dieu.
Conséquence : au Lycée-collège des Creusets, ce sont près de 40% des étudiants qui étaient absents ce jour-là.
Ils étaient près de 30% à avoir congé au collège de la Planta.
Et le phénomène a aussi concerné les cycles d'orientation et le degré primaire. Avec ici des chiffres moins élevés, qui oscillent entre 3 et 11% d'élèves absents.
Deux jours de congé par année
Pour rappel, le Grand Conseil avait accepté en mars 2023 de donner deux jours de congé jokers par année à tous les élèves, en plus des vacances scolaires. Si les élèves ne peuvent pas disposer librement de ces deux jours, ils sont toutefois accordés sans justificatif, dans le souci de s'adapter aux besoins des familles.
Vendredi dernier pourtant, certains professeurs n'ont pas caché leur colère, devant des classes à moitié vides.
"Je comprends l'irritation de certains profs. Avec une classe à moitié vide, c'est plus compliqué et il faut être créatif", reconnaît Jean-Philippe Lonfat, chef du Service de l'enseignement.
"Il y a des particularités, on le voit avec ce qui s'est passé au Lycée collège des Creusets. On va en tirer un bilan et on ajustera le système s'il le faut", précise Jean-Philippe Lonfat.
Les jours jokers ont été introduits pour la première fois durant cette année scolaire. "Ils ne sont pas un droit, mais une possibilité offerte aux familles", tient à rappeler le chef de service.
"Au niveau organisation, c'est beaucoup de travail sur une année pour les directions d'écoles. Ce sont aussi des tourments pour les enseignants, quand les élèves ne sont pas là", reconnaît Jean-Philippe Lonfat. "La directive indique en effet qu'on travaille normalement, même si plusieurs élèves sont en congé. Et c'est aux élèves de rattraper ensuite ce qui est fait durant ces jours jokers."
Le système des jours jokers est à l'essai pour une période de trois ans. Jean-Philippe Lonfat est confiant pour la suite : pour lui, le système va se réguler, comme c'est le cas dans les cantons de Fribourg, du Jura et du Jura bernois, ainsi que dans les quinze cantons alémaniques qui l'utilisent.