Des Dzodzets en terres valaisannes : quand l’amitié entretient les racines
Réunie hier soir en assemblée générale à Vétroz, l’Amicale des Fribourgeois de Sion et environs perpétue depuis près d’un demi-siècle les traditions du canton d’origine. Gastronomie, convivialité et fidélité aux racines sont au cœur de son engagement.
Créée à une époque où retourner fréquemment à Fribourg était compliqué, l’Amicale des Fribourgeois de Sion et environs a vu le jour pour maintenir un lien vivant avec le canton d’origine. "C’est une tradition qui remonte à près de cinquante ans", rappelle Emmanuel Chassot, président de l’association. Hier encore, les membres se sont réunis à Vétroz pour leur assemblée générale annuelle, témoignant de la vitalité d’un groupe fondé sur la fidélité et la mémoire collective. Sion n’est pas une exception : Monthey, Martigny ou Sierre ont également connu de telles initiatives.
De la gastronomie fribourgeoise, toujours…
L’amicale compte aujourd’hui une cinquantaine de membres d’origine fribourgeoise, rejoints par une trentaine de conjoints devenus Dzodzets "par alliance". Si l’adhésion reste ouverte, elle n’est pas pour autant anodine : un lien clair avec Fribourg est requis. Les traditions culinaires occupent une place centrale : "La Bénichon reste l’un des moments forts de notre calendrier", précise Emmanuel Chassot. Le 19 octobre, les membres se rendront en car à Châtel-Saint-Denis pour un repas de fête. Une autre rencontre estivale est aussi organisée chaque année en Valais, dans un esprit de convivialité.
L’identité, un fil entre deux cantons
Malgré la modernité des transports et des moyens de communication, le besoin de se retrouver reste fort. L’amicale incarne ce lien entre deux territoires, entre deux histoires personnelles. "Même après 40 ans en Valais, je garde un coin de Fribourg dans le cœur… et dans le frigo", confie Chassot, en référence à son attachement au gruyère. Si certains membres se sentent aujourd’hui pleinement intégrés en Valais, l’esprit de Fribourg continue de flotter lors de chaque réunion. Une mémoire vivante, portée par l’engagement d’un petit noyau fidèle.
