Débats sur l'avenir du travail au 5e Congrès Unia à Brigue
Quelque 400 délégués d'Unia ont donné ce jeudi le coup d'envoi à Brigue du 5e Congrès du syndicat, qui fête ses 20 ans. La journée de vendredi s'est ouverte par des débats sur l’avenir du travail. Le document « Perspectives 2045 » définit la boussole syndicale des vingt prochaines années.
Quelque 400 délégués sont à Brigue depuis hier (jeu) pour le 5e Congrès d’Unia. Le congrès, qui a lieu chaque quatre ans, dure jusqu'à samedi. Il porte le slogan "20 ans de force, ensemble pour la justice sociale".
Défense des intérêts des salariés
Pour rappel, Unia défend les intérêts des salariés de l’économie privée, en particulier des secteurs de la construction, des arts et métiers, de l'industrie et des services. En tant que syndicat, il négocie des conventions collectives de travail et offre une protection juridique à ses plus de 170'000 membres.
La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider et le président de l'Union syndicale suisse Pierre-Yves Maillard ont pris la parole ce vendredi à Brigue.
La deuxième journée de congrès s’est ouverte par des débats sur l’avenir du travail. Le document "Perspectives 2045" définit la boussole syndicale des vingt prochaines années pour un avenir plus juste. Les délégués se sont en outre prononcés contre l’attaque massive qui cible la protection de la santé et les droits des travailleuses et travailleurs, dans le cadre de la révision actuelle de la loi sur le travail. Ils entendent se défendre, en lançant un référendum s’il le faut, indique Unia dans un communiqué.
Autre temps fort de la journée : la commémoration de la tragédie de Mattmark.
Des mesures pour protéger les salaires
Le syndicat rappelle également la nécessité de nouvelles mesures de protection des salaires dans le cadre des Bilatérales III. Le résultat des négociations entre la Suises et l'Union européenne affaiblit le dispositif actuel en la matière, déplore le syndicat.
"Au prix d'âpres négociations, nous avons arraché au Conseil fédéral et aux employeurs quatorze mesures de politique intérieure destinées à garantir la protection des salaires", a rappelé la présidente d'Unia Vania Alleva, citée dans le communiqué. "Le Parlement à majorité bourgeoise sait que nous ne tolérerons aucun retour en arrière."
La considération du travail diminue
Pour le syndicat, il est clair que le travail est et reste central dans notre société, mais que sa considération diminue. Ce sont justement les métiers qui garantissent la vie quotidienne qui sont trop peu valorisés. Unia exige des salaires corrects, des horaires de travail prévisibles, de la participation et de la protection contre les discriminations.
La formation professionnelle doit également être renforcée. Les rapports de travail précaires et le travail sur appel mettent la santé en péril. Pour Unia, il faut y mettre un terme. Des conventions collectives fortes sont nécessaires, surtout dans les métiers faiblement rémunérés et qui comptent un nombre élevé de femmes. Personne ne doit rester au bord de la route, a rappelé le syndicat lors de ce congrès.