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200 à 300 bébés naissent prématurés tous les ans en Valais : témoignage de parents de Vétroz

Un peu plus de 7% des femmes enceintes en Suisse accouchent prématurément. Des situations douloureuses pour les parents. Un couple de Vétroz témoigne à l'occasion de la journée mondiale de la prématurité.

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Sandrine Rovere
Sandrine Rovere, Rédaction Rhône FM
17 nov. 2025, 07:00
Le personnel soignant s'occupe des enfants nés prématurement dans le service de néonatologie du Centre hospitalier universitaire vaudois, en août 2022 à Lausanne (image d'illustration)
Le personnel soignant s'occupe des enfants nés prématurement dans le service de néonatologie du Centre hospitalier universitaire vaudois, en août 2022 à Lausanne (image d'illustration) © KEYSTONE / GAETAN BALLY

Tous les ans, 5500 bébés en Suisse naissent avant terme. 850 d’entre eux viennent au monde avant la 32e semaine de grossesse, soit avant la fin du 8e mois. Dans 10 à 15% des cas, l’enfant ne survit pas. Une proportion équivalente des bébés subit des séquelles sévères, selon les chiffres de la société suisse de néonatologie.
 
Un phénomène rappelé ce lundi, à l’occasion de la journée mondiale de la prématurité. Des professionnels, mais aussi des parents, témoignent dans l'après-midi au Centre hospitalier du Valais romand, à l’occasion des portes ouvertes du secteur de néonatologie.
 
Parmi eux, Audrey et Kevin Tertrais, de Vétroz. En février 2024, leur fils James est venu au monde après seulement 28 semaines et quatre jours de grossesse. Et pourtant, rien n’annonçait un accouchement prématuré. « On est vraiment partis en touristes à l’hôpital » pour faire un contrôle après les premières contractions, se souvient Audrey. Mais la jeune femme a immédiatement été transférée au CHUV de Lausanne, car l’hôpital de Sion ne prend pas en charge les nouveaux-nés avant la 32e semaine. 

Choc, peur et culpabilité

"Ce n'est pas du tout la naissance que l'on imagine", se souvient Audrey. "Voir son bébé branché à des machines qui sont vitales pour lui, c'est juste terrible". Elle se remémore la culpabilité qui l'a accompagnée durant des mois après la venue au monde de son fils. "La culpabilité de se dire 'qu'est-ce que j'ai fait faux?' est énorme".

La jeune maman revient aussi sur les inquiétudes qui l’ont traversée après la naissance de James. "On s'est dit ‘qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce qu'il va être en bonne santé ? Est-ce qu'il va naître vivant ? Est-ce qu'il va y avoir des complications sur sa santé future, sur son développement ?’". 

Le témoignage d’Audrey Tertrais : 

Demander de l'aide

Après trois semaines au CHUV, James a ensuite pu être transféré à Sion. En tout, il est resté 80 jours à l’hôpital. 

Pour Kevin, il n’était pas facile de se trouver ainsi projeté dans la paternité. D'autant plus que ce fils né trop tôt était en couveuse. Mais les « siestes-kangourous » - des moments peau contre peau – ont permis au jeune papa de nouer le lien durant ces longues semaines d’hospitalisation.

L'interview de Kevin Tertrais : 

Des permanences aussi en Valais

Aujourd’hui, à 21 mois, le petit garçon va bien. "Il pète le feu, on ne voit pas la différence avec un enfant né à terme", sourit sa maman.

Le couple a décidé de s’engager au sein de l’association "Né trop tôt", qui accompagne les parents de bébés nés prématurément. S'il existait des antennes de l'association dans d'autres cantons romands, rien n'était encore fait pour les parents du Valais central. "Quand on est arrivés à Sion, pouvoir discuter de pair à pair est quelque chose qui nous a manqué", raconte Audrey.  

Grâce à l’engagement du couple, l’association a pu créer des permanences, une fois par mois à l’hôpital de Sion. "On écoute chaque histoire et si des parents ont des questions, on leur répond par rapport à notre parcours".

Les prochaines permanences pour les parents valaisans de prématurés auront lieu le 13 décembre à l’hôpital de Sion, le 21 novembre prochain à l’hôpital Riviera-Chablais de Rennaz.

SR
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