Subsides "Jeunesse et Sport" : l'Etat du Valais se positionne
La baisse des subsides "Jeunesse et Sport" (J+S) dès 2026, annoncée par la Confédération, s’est invitée au Grand conseil valaisan vendredi. Interpellé, le Conseil d'Etat appelle à une mobilisation coordonnée des cantons et des parlementaires fédéraux sur la question.

Deux postulats, l'un de NEO (Centre social-libéral du Haut Valais) et l'autre d'un groupe de députés issu des rangs du PS, du PLR, du Centre et de l’UDC du Haut-Valais ainsi qu'une question du Centre du Valais romand demandent au gouvernement de se prononcer sur les coupes annoncées à hauteur de 20% dès le 1er janvier prochain. Cela représente 900'000 francs pour le Valais.
"La proposition de diminuer les indemnités J+S, si elle devait être confirmée en décembre 2025, mettrait en péril un pilier important de notre politique publique en matière de sport, de jeunesse, de santé et de cohésion sociale", a estimé le conseiller d’Etat, Franz Ruppen.
Ne pas se substituer à la Confédération
"J+S permet à plus de 53'000 enfants et jeunes de bénéficier régulièrement d’une activité physique encadrée, inclusive et structurante. Il soutient le tissu associatif, valorise l’engagement bénévole et contribue à l’équilibre de notre société", a poursuivi l'élu UDC pour qui "limiter les moyens alloués à ce programme fédéral reviendrait à affaiblir durablement son impact auprès des générations futures."
Le canton du Valais se dit disposé à renforcer son engagement en faveur du sport et de la jeunesse, "mais il ne veut ni ne doit assumer les conséquences d’un désengagement même partiel de la Confédération", a tenu à souligner Franz Ruppen.
La promesse de Martin Pfister
C’est pourquoi le Conseil d’Etat appelle à une mobilisation coordonnée des cantons, "afin de porter une voix unie et concertée auprès du Conseil fédéral". II soutient également les initiatives parlementaires visant "à conserver, voire à réévaluer le budget alloué à J+S."
La question de la baisse des subsides J+S sera tranchée par les Chambres fédérales en décembre. Le 10 août dernier, à l’occasion de la Fête fédérale de tir des jeunes à St-Triphon (VD), le conseiller fédéral Martin Pfister a promis qu’il viendrait devant le Parlement avec une solution.