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Karin Keller-Sutter rencontre une réfugiée ayant obtenu un travail

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter souhaite que les personnes bénéficiant du statut de protection S trouvent un travail en Suisse. Elle s'est rendue mercredi à Münsingen (BE), dans un restaurant, pour se faire une idée de la situation.

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Keystone ATS, Keystone-ATS
01 juin 2022, 14:15
Karin Keller-Sutter a rencontré une des premières réfugiées ukrainiennes à avoir trouvé un travail en Suisse après avoir fui la guerre en Ukraine (archives).
Karin Keller-Sutter a rencontré une des premières réfugiées ukrainiennes à avoir trouvé un travail en Suisse après avoir fui la guerre en Ukraine (archives). ©KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Une réfugiée ukrainienne y travaille en cuisine depuis début mai. Cet établissement a été l'un des premiers en Suisse à engager une personne bénéficiant de ce statut de protection, indique le Département fédéral de justice et police (DFJP), mercredi dans un communiqué.

Au programme de la visite de Mme Keller-Sutter figurait une discussion avec la cuisinière ukrainienne, mais aussi avec la tenancière. La conseillère fédérale souhaitait en savoir plus sur leurs expériences respectives dans leur travail quotidien.

La ministre st-galloise a déclaré qu'il était important que les réfugiés puissent faire quelque chose qui ait un sens. Certes, le statut de protection S est orienté vers le retour. Mais cela n'exclut pas un travail en Suisse.

Obstacle linguistique

De son côté, la tenancière Monika Linder a raconté qu'un couple qu'elle connaissait lui avait demandé si elle avait un emploi pour la réfugiée ukrainienne. Elle a refusé dans un premier temps. Mais quelques jours plus tard, une collaboratrice lui a annoncé qu'elle souhaitait prendre du recul en raison de problèmes de santé.

La réfugiée travaillait déjà comme cuisinière en Ukraine. Elle a fait preuve d'une grande volonté et s'est rapidement adaptée. Après quelques jours, elle travaillait de manière autonome. La langue est un obstacle, mais le recours au téléphone portable pour traduire n'est plus aussi fréquent qu'au début.

Se comprendre reste toutefois le plus grand défi, selon la réfugiée, originaire de Krivoi Rog dans le sud du pays. Elle considère que le travail en Suisse est moins fatigant que dans son pays, car il y a une pause pour manger.

70 dossiers reçus

Karin Keller-Sutter a également souligné l'engagement de Gastrobern, la fédération des restaurateurs du canton de Berne. Celle-ci a créé très tôt une bourse de l'emploi pour les Ukrainiens et leur propose des cours.

Le président de Gastrobern, Tobias Burkhalter, a déclaré que plus d'une centaine d'établissements bernois avaient annoncé plus de 130 postes vacants. L'association a reçu des dossiers de plus de 70 Ukrainiens et Ukrainiennes. Trois contrats de travail ont été conclus et de nombreux entretiens ainsi que des journées d'essai ont eu lieu.

Selon un tweet du Secrétariat d'Etat à la migration (SEM) mercredi, 51'860 Ukrainiens ont reçu le statut de protection S. De son côté, le DFJP indique que plus de 1000 d'entre eux ont obtenu des autorisations de travail de la part des cantons. Les services de Karin Keller-Sutter partent toutefois du principe que le nombre de personnes travaillant avec le statut de protection S est plus élevé.

L'inscription dans les banques de données de la Confédération n'a lieu qu'après la délivrance du permis. Or, l'autorisation de travail peut être délivrée dès l'octroi du statut de protection S. Plusieurs semaines peuvent s'écouler entre les deux, précise le DFJP.

Deux cent trois autorisations délivrées concernent le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, 146 l'information, 102 l'enseignement et 97 l'agriculture. Le canton de Zurich a délivré le plus grand nombre de permis de travail (188), suivi par les cantons d'Argovie (98), de Berne (95) et de Thurgovie (92).

En Suisse romande, 37 permis ont été délivrés dans le canton de Vaud, 18 en Valais et 13 à Genève, a précisé le SEM à Keystone-ATS.

ATS
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