Zermatt: «Le tracé de la potentielle descente coupe du monde est déjà sur papier»
Zermatt veut sa descente de coupe du monde ! L'ancien champion Didier Défago en a déjà dessiné les contours et croit fermement à ce projet innovant puisque transfrontalier.

En ski alpin, le tracé de la future piste valaiso-italienne entre Zermatt et Cervinia est déjà sur papier. C’est ce qu’annonce Didier Défago. L’ancien champion travaille avec Bernhard Russi à l’élaboration de pistes estampillées Coupe du Monde. C’est donc naturellement que le Morginois collabore avec la station valaisanne.
Lancer la saison de vitesse
Cette dernière a annoncé à la fin mai vouloir mettre sur pied la descente la plus longue du monde, de plus de 5 km entre le Petit Cervin (3900 m) et le Val d’Aoste, en Italie. Didier Défago est convaincu de la qualité de ce projet inédit puisque transfrontalier. «C’est un projet innovant qui est prévu fin octobre-début novembre, une période idéale pour lancer la saison de vitesse. Et d’ainsi organiser une ouverture comme l’étape de Sölden l’est pour la technique.» Et Didier Défago d’ajouter: «Le projet avance, le comité travaille très fort sur tout ce qui est logistique. De mon côté, le tracé est sur papier. Les autorisations pour les travaux à effectuer sont arrivés à Cervinia.»
«Je sais que la FIS est derrière ce projet qui permet, pour la première fois, d’avoir une course sur deux pays.» Didier Défago, ancien skieur
Logistiquement, tout semble donc bien emmanché. Reste à régler les détails entre Swiss Ski, la fédération italienne et la fédération internationale (FIS). Dans ce triangle politico-diplomatique, Didier Défago préfère rester en retrait et se concentrer sur sa mission. «Mon rôle concerne le design de la piste afin de créer une descente complète. Pour cela, je fais appel à mon instinct d’ancien athlète. Après, le suivi que j’ai avec l’organisation et les deux fédérations, je n’ai eu à faire qu’à des personnes très compétentes.» Le champion olympique de descente 2010 à Vancouver sait aussi que la FIS est réceptive. «Je sais qu’elle est derrière ce projet qui permet, pour la première fois, d’avoir une course sur deux pays. On ne peut en retirer que du positif.»
«Zermatt est la seule station valaisanne à pouvoir organiser un tel évènement à cette date-là.» Didier Défago, ancien skieur
Ce d’autant plus que l’idée d’une épreuve à Zermatt pour lancer la saison Coupe du Monde de vitesse séduit dans le canton. Mais pas seulement. En Valais, d’autres stations comme Crans-Montana ou Veysonnaz sont depuis longtemps candidates à l’organisation d’épreuves masculines. On retrouve Didier Défago: «Il sera difficile de tout faire en Suisse, et tout faire en Valais. La coupe du monde doit rester la coupe du monde. Ce qui veut dire qu’on doit avoir des épreuves plus régulièrement en Asie, on doit retourner en Amérique du Nord. Sans compter que Zermatt est prévu fin octobre-début novembre. Les endroits mentionnés n’ont pas les conditions de neige nécessaire pour organiser ce genre de manifestation à cette date-là. Les seules options que je vois pour ces stations valaisannes qui veulent organiser des épreuves masculines, c’est de se porter candidates pour des finales de coupe du monde.» Si tout se déroule dans les meilleurs délais, l’épreuve Coupe du Monde entre Zermatt et Cervinia pourrait voir le jour dès 2022.
Didier Défago sur ses différents mandats: «J'apprends sur le tas»
Depuis sa retraite sportive en 2015, Didier Défago ne chôme pas. En plus de construire des pistes Coupe du Monde, le Morginois est également président des remontées mécaniques valaisannes et consultant pour une marque de ski.
