Yves Sarault, l'homme qui doit redonner confiance au HC Viège

Yves Sarault a été nommé à la tête du HC Viège vendredi, jusqu'à la fin de la présente saison. En provenance des U20 du LHC, il s’est rapidement acclimaté à l’environnement haut-valaisan. La météo de ces derniers jours a aidé. «L’hiver et la neige me rappelle mon enfance au Québec», lâche le coach de 48 ans. «J’habite un petit village dans la montagne, à un quart d’heure en voiture de Viège. Mais je ne me souviens plus du nom… ». Un gros travail d’enquête nous permettra de finalement découvrir qu’il s’agit d’Unterbäch, notamment connu pour être le premier village de Suisse à avoir accordé le droit de vote aux femmes. C'était en 1957, quatorze ans avant l'autorisation au niveau fédéral. Mais revenons au hockey sur glace.

Un jeu porté vers l’avant

Depuis son arrivée à la Lonza Arena, Yves Sarault – qui se dit « choyé de pouvoir travailler dans une si belle patinoire» - a disputé deux rencontres avec sa nouvelle équipe. Bilan: quatre points pris face à Thurgovie et GC. Durant ces matches, il a eu le temps de prendre la température d’un vestiaire en crise de confiance depuis le début de saison. Avec son 8e rang actuel au classement de Swiss League, le HC Viège est loin de ses ambitions du début de saison. «En arrivant ici, j’ai senti que les joueurs étaient prêts pour un changement. Le fait que mon système de jeu soit porté vers l’avant et insiste sur l’intensité permet de mettre en place des schémas clairs et une sécurité de jeu. On ne va évidemment pas courir partout comme des poules à qui on a coupé la tête. Ce doit être structuré, organisé. Ainsi, les gars regagneront la confiance qu’ils ont perdu en début de saison.»

«A cours terme, notre objectif est de prendre le plus de points possibles pour intégrer le top 6. Et si ce n’est pas le cas, on travaillera dur pour arriver en playoffs en pleine confiance.»

Car l’ancien attaquant en est convaincu, son effectif a du potentiel. «A cours terme, notre objectif est de prendre le plus de points possibles pour intégrer le top 6. Et si ce n’est pas le cas, on travaillera dur pour arriver en playoffs en pleine confiance.» Suffisant pour lutter contre les favoris de la Swiss League que sont Kloten, Ajoie ou, dans une moindre mesure, Langenthal? «C’est sûr! C’est le but en tout cas. Comme j l’ai dit, notre style de jeu est très intense. Il faudra beaucoup travailler la condition physique du groupe. On aura besoin de tout le monde. Dans un futur proche, je souhaite qu’on puisse réaliser un match plein et constant. A ce moment-là, on sera capable de rivaliser face à n’importe quel adversaire.»

Pour la première fois coach principal en ligue nationale

Son projet de jeu, Yves Sarault l’a développé au gré de ses expériences antérieures. A la tête de U20 du LHC ou lors de ses cours intérims sur le banc de la première équipe lausannoise. Aujourd’hui, il doit défendre son style en tant qu’entraineur principal, une première pour lui en ligue nationale. «Ça ne me met aucune pression supplémentaire. La situation est tellement différente. Ici à Viège, les gars me connaissent par réputation mais ils ne me connaissent pas personnellement. A Lausanne, j’étais le troisième coach dans la première équipe. Mais dans tous les cas, cette expérience a été bénéfique et me servira.» 

«En tant qu’ancien joueur, il y a certains détails que je peux mieux communiquer aux gars. Ce sont des petites choses, ça peut faire la différence à la fin du match.»

Et quid de son passé de joueur? L’ancien attaquant, qui a notamment remporté deux titres de champion de Suisse avec Berne (2004) et Davos (2007), utilise-t-il ce vécu dans son rôle de coach ? «Oui. Il y a certains détails dans le jeu que je peux mieux communiquer aux joueurs. Ce sont des petites choses, mais au bout du compte, ça peut faire la différence à la fin du match. Après, j’étais un certain type de joueur et je n’ai pas besoin de vingt ou vingt-deux gars qui jouent comme Yves Sarault dans mon vestiaire. Et puis le jeu a beaucoup changé depuis que j’ai rangé les patins. Je les encourage surtout à jouer en équipe et non pas de manière individuelle.» Un message qu’Yves Sarault tente désormais de faire passer dans le vestiaire du HC Viège. Ce mercredi soir, il joue sur la patinoire du leader de Swiss League, Kloten.