William Besse Vice-président de Ski Valais: «Je veux redonner au ski valaisan ce qu’il m’a apporté»
Le renouveau de « Ski Valais » suit son cours, d’après les responsables de l’association. Ils présentaient ce lundi les objectifs pour l’hiver à venir et aussi à plus long terme. Convaincu par le projet et les ambitions de Ski Valais, un ancien skieur professionnel, vient prêter main-forte à cette structure. Il s’agit de William Besse.
Après 8 ans passés au Conseil communal de Bagnes, l’ancien skieur âgé de 52 ans quittera la vie politique pour s’investir à nouveau dans le sport. Il avait certes gardé un pied dans le ski en donnant des cours l’hiver, mais dans ses nouvelles fonctions il sera le représentant du Bas-Valais au sein de Ski Valais.
Avec quelles motivations ?
Redonner au ski valaisan ce qu’il a pu recevoir, c’est avec ces mots que William Besse a présenté les motivations de son engagement. Nommé Vice-président, représentant pour le Bas-Valais, l’ancien vainqueur du Lauberhorn sort d’une période de 8 ans au sein de l’exécutif communal de Bagnes. Une expérience politique, qui selon William Besse, devrait lui servir pour sa nouvelle fonction auprès de Ski Valais. « Pour le moment, j’étudie les structures et les budgets. J’essaie de voir comment cela fonctionne et ce que l’on peut améliorer. Mon expérience de 8 ans à la commune de Bagnes va me servir, car on sait que les aspects administratifs et économiques prennent beaucoup de place et de temps. »
Ouverture d’esprit
William Besse apportera à Ski Valais son vécu d’ancien compétiteur. (14 podiums en Coupe du monde, dont une victoire en descente sur la mythique piste du Lauberhorn. Ajoutez à cela 4 participations à des JO et une mission de consultant pour la télévision pendant une quinzaine d’années.)
Une expérience riche qu’il s’agira de conjuguer avec l’évolution de son sport et avec l’apparition de nouvelles méthodes d’entraînement par exemple. « Il faut un peu de tout », ajoute William Besse. « On doit sortir de nos stéréotypes, faire progresser les jeunes avec des idées nouvelles, mais on doit aussi conserver les bases. »
Une idée forte
S’il affirme vouloir prendre le temps de connaitre les structures avant de plancher sur des mesures concrètes, William Besse a tout de même une idée forte à défendre. Il estime que beaucoup de jeunes n’exploitent pas leur potentiel et quittent le ski de compétition trop tôt. « Le plaisir est primordial. Et on doit aussi solidifier la base de la pyramide. L’idée c’est de rallonger un peu la carrière. Il faut donner la possibilité aux athlètes qui ont grandi moins vite ou qui ont été freinés dans leur progression par une blessure, de continuer dans nos structures. On perd beaucoup de jeunes dans la période charnière entre l’apprentissage et les études. Nous devons corriger cela. »
Avec un présidium au complet, Ski Valais affiche ses ambitions. Poursuivre la politique de décentralisation, en donnant des compétences aux régions, tout en gardant un seul message à travers tout le canton. Les objectifs à moyen terme sont toujours les mêmes : réduire le coût engendré par la pratique du sport pour décharger les parents et former une équipe compétitive afin de placer Ski Valais en tête des associations suisses. Des objectifs réalistes selon le co-directeur Didier Plaschy. Il affirme également que la pandémie a révélé certaines failles, mais que globalement les décisions prises en amont allaient déjà dans le bon sens. Didier Plaschy nous confie enfin que le coronavirus n’a pas eu d’effet négatif ni sur les finances de Ski Valais ni sur son fonctionnement à ce stade. Hormis le port du masque et le respect des mesures sanitaires, rien de spécial. Didier Plaschy s’attend à un hiver normal.