Voyage Voyage – épisode 4: Marine Maye, toujours en piste
Le sport est synonyme de voyages, de trajets plus ou moins longs, plus ou moins fréquents. Pendant ces fêtes, découvrez les portraits de neuf Valaisan·ne·s qui nous parlent de cet aspect lié à leur pratique sportive aux quatre coins de la Suisse et du monde. Épisode 4 : Marine Maye.

Âgée de 25 ans, Marine Maye est passionnée de sport automobile depuis son plus jeune âge. Dès qu’elle en a eu l’occasion, c’est en tant que copilote de rallye qu’elle a décidé de se lancer. Depuis presque trois ans, la Valaisanne sillonne les routes au côté de son pilote français Victor Cartier.
Copilote de rallye depuis 2017, Marine Maye traverse l’Europe au côté de son binôme Victor Cartier. Rencontrée il y a quelques jours, la Valaisanne nous dit tout sur son organisation et ses anecdotes de voyages.
2017, là où tout a vraiment commencé
Passionnée par le rallye depuis toujours, Marine Maye a décidé de débuter dans la discipline en 2017. Contrairement à la majorité, c’est en tant que copilote qu’elle s’est lancée. Un rôle bien différent de celui du pilote. «Son objectif premier, c’est d’aller le plus vite possible, car on le sait, chaque hésitation, chaque levé de pied sur la pédale peut faire perdre du temps. C’est surtout les jours de course qu’il fournit un gros travail», explique-t-elle en référence à son binôme. «Mon rôle est différent. D’abord, je fais un grand travail de préparation en amont du rallye. Je repère le terrain avant qu’on s’y rende et j’étudie l’itinéraire. Je mets toutes les chances de notre côté pour qu'une fois en course, tout se passe pour le mieux. En compétition, je dois noter tous les paramètres importants comme le temps et les transmettre à mon pilote.» Et pour être un bon ou une bonne copilote, il faut aussi avoir des qualités. «Il faut être une personne motivée, investie et surtout qui aime ce qu’elle fait.»
Un rythme effréné
Occupant un poste à responsabilité à cent pour cent, la Valaisanne est sur les routes dès qu’elle ne travaille pas. «Une à deux fois par mois, je pars du vendredi soir au dimanche pour faire des plus petits rallyes», déclare-t-elle. «En plus de ça, je prends mes cinq semaines de vacances par année pour faire des plus grosses courses.» Pour profiter de sa passion, Marine Maye doit faire des sacrifices : «Elle passe avant tout. C’est vrai que c’est fatiguant, je ne tiendrai peut-être pas dix ans à ce rythme. Après, ça me demande aussi une grande organisation. Tout mon temps libre y passe mais voilà… c’est un choix que j’ai fait. Ma vie tourne autour du rallye et pour le moment ça me convient.»
« Mon pilote a décidé de monter lui-même sa voiture de A à Z après ses études d’ingénieur. »Marine Maye, copilote de rallye
En compagnie de son pilote Victor Cartier, lorsque l’équipage est en course, le binôme n’a qu’une idée en tête…gagner ! Et pour y arriver, le choix du véhicule est primordial. «Dans un rallye, la voiture, c’est vraiment la pièce centrale.» indique-t-elle. «Généralement, le pilote la choisit au feeling. Dans notre cas, c’est différent. Mon pilote a décidé de monter lui-même sa voiture de A à Z après ses études d’ingénieur.» Un choix qui implique des différences. «Lorsque les pilotes prennent des voitures sorties d’usine, elles ont déjà des bases de réglages qui sont analysées sur pratiquement tous les rallyes. Cela permet de plus facilement trouver les bons setups en course. De notre côté, on est partis de zéro. Lors de chaque rallye, sur chaque surface, on prend des notes en fonction du ressenti de mon pilote. Au fil des mois, des années, on essaie de trouver les bons réglages et de développer de mieux en mieux notre voiture. Après, un développement c’est très long. Rendez vous compte, on a débuté 2021 et on n’a pas encore terminé.»
Présente pour le prochain Rallye Internationale du Valais ?
Pour cette nouvelle année, Marine Maye et son pilote ont déjà passablement réfléchi et ont surtout un objectif: «On veut participer au championnat du monde ! Pour moi, ça serait nouveau donc je veux vraiment découvrir ça, me faire au parcours, au changement d’adhérence, continuer de développer la voiture. Je veux aussi rester avec Victor comme cette année.» L'automne prochain, Marine Maye espère être de retour «à domicile» lors du prochain Rallye Internationale du Valais. «Ça serait un rêve d’y participer», sourit-elle. «J’en parle souvent à mon pilote. J’aimerai bien qu’il vienne faire ce rallye à la maison, chez moi. Maintenant, en raison de sa date, il tombe souvent en même temps que d’autres épreuves.» Et forcément, lorsque plusieurs évènements ont lieu en même temps, il faut choisir. «J’aimerai venir ici, mais lorsqu’on a commencé un championnat et que l’on est bien placé, on le continue. C’est pour ça que jusqu’à maintenant on n’a pas réussi à disputer le Rallye internationale du Valais.»
