Martigny, Sion, Bulle, Saillon et Genève : Oria Liaci attaque les courses en ville
L’année 2025 a été particulièrement intense pour Oria Liaci. Elle a multiplié les grands rendez-vous et les bons résultats. La Martigneraine n’est pas rassasiée. Entre ce week-end et mi-décembre, elle aura encore au moins cinq courses à son programme.

"Novembre et décembre, ce n’est pas la fin de saison pour moi", explique d’emblée Oria Liaci. C’est vrai qu’après une année 2025 autant pleine, on aurait pu se dire que les derniers mois seraient placés sous le signe du repos. Mais la Martigneraine a une autre analyse. "Pour moi, la fin de saison, c’était plutôt après Morat-Fribourg et les Mondiaux de trail. Maintenant, c’est une phase de reprise, une sorte de transition vers la suite." Une reprise particulièrement chargée, avec, si tout se passe comme prévu, cinq courses en six week-ends (Corrida d’Octodure, Corrida bulloise, St-Catherine à Saillon, Escalade à Genève et Course de Noël à Sion).
Cette période des courses en ville permet surtout à Oria Liaci de retrouver des petits tracés nerveux, rapides ainsi qu’une ambiance toute particulière. "Un public génial, des organisateurs au top", tout ce qu’elle aime en somme. Avec une sympathie toute particulière pour la course à la maison ce week-end. "C’est clair que la Corrida d’Octodure me tient à cœur. Je connais ce parcours par cœur, chaque pavé, chaque virage. Je pourrais presque faire ce tracé les yeux fermés."
Polyvalence et maîtrise de soi
Revenons donc à sa fin de saison, en tout cas aux derniers rendez-vous majeurs de fin septembre et début octobre. Les Mondiaux de trail : deux médailles de bronze. Morat-Fribourg ? Encore un podium pour la Valaisanne, qui a fêté ses 24 ans dans la foulée. Ces deux résultats témoignent de la polyvalence de la sportive martigneraine. Venue de l’athlétisme, passée par le triathlon, elle a enfin trouvé ses terrains de jeu.
Sans réelle préférence entre les sentiers et la route. "On me pose souvent cette question", souffle-t-elle. "Mais je n’ai effectivement pas de préférence. J’aime simplement les parcours sur lesquels je peux développer ma foulée et courir !" Courir, sans trop se poser de questions. Sans même regarder sa montre ou les données. Pour Oria Liaci, tout est lié aux sensations. Et cette philosophie s’applique avec un dossard ou lors des entraînements.
Elle se sent enfin comme une pro
Oria Liaci a toujours eu la discipline nécessaire pour percer. Quand elle se consacrait au triathlon, les sacrifices ne lui faisaient pas peur. Entre 2024 et 2025, la Martigneraine a trouvé une nouvelle stabilité dans sa jeune carrière. Ses aptitudes naturelles et le travail fourni lui ont permis de signer de bons résultats. Ces résultats l’ont propulsée dans une nouvelle dimension, avec des opportunités à la clé. Performances, reconnaissance, primes, sponsors. Comme un cercle vertueux qui pousse la Valaisanne à devenir encore meilleure.
L’évolution, cette année, concerne principalement tout ce qui l’entoure. "Je suis très rigoureuse à l’entraînement. Cela a toujours été le cas et ça n’a pas changé. La vraie différence, c’est tout ce que j’ai pu mettre en place, au niveau de la nutrition ou de la récupération. En intégrant l’équipe Brooks (ndlr : son équipementier), ça m’enlève une pression. Il y a du soutien, tout un staff autour de moi. Ça contribue sans aucun doute à ma progression." Autre aspect différent pour Oria Liaci. Désormais, elle est mise en avant par les organisateurs. Et elle est sans doute très attendue par ses concurrentes. Là encore, la Martigneraine s’accommode de cette situation, en tentant simplement de faire honneur à son nouveau statut.
