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"Tout est beaucoup plus grand" : Estelle Darbellay a quitté le Val Ferret pour le Colorado

Comme d'autres athlètes avant elle, Estelle Darbellay tente l'aventure américaine. À 20 ans, la fondeuse de la Fouly souhaitait sortir de sa zone de confort. Elle a mis le cap sur Denver pour y mêler carrière sportive et études universitaires.

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Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
06 oct. 2025, 07:30
/ Màj. le 06 oct. 2025 à 11:35
Estelle Darbellay à l'entraînement sur skis à roulettes dans le Colorado.
Estelle Darbellay à l'entraînement sur skis à roulettes dans le Colorado. © DR

"Je prends gentiment mes marques", nous glisse Estelle Darbellay à l'autre bout du fil. Alors que la journée touche à sa fin en Valais, la sienne ne fait que débuter. Depuis le début septembre, neuf heures de décalage horaire séparent la jeune fondeuse de son Val Ferret natal. Elle a en effet décidé de concrétiser un projet qui trottait dans son esprit depuis un certain temps en mettant le cap sur Denver, capitale de l'État du Colorado.

Impossible de refuser

"J'avais envie de quelque chose de nouveau. Je ressentais le besoin de sortir de ma zone de confort", explique celle qui a sauté sur une offre reçue au printemps : une bourse proposée par l'Université de Denver. "Une opportunité que je ne pouvais tout simplement par refuser. Je suis passée par mes entraîneurs qui avaient des contacts aux États-Unis. C'est comme ça que tout s'est mis en place."

"L'Université de Denver faisait partie de mes premiers choix." Estelle Darbellay

Si elle relève avoir aussi reçu une proposition en provenance de l'Alaska, la jeune Valaisanne n'a pas longtemps hésité à retenir celle de Denver, la première à lui être parvenue. "Lorsque j'ai commencé à me renseigner sur les Universités aux Etats-Unis, celle de Denver faisait partie de mes premiers choix. Elle est réputée pour avoir l'une des meilleures équipes de ski de fond du pays. En plus, c'est une très belle ville, proche des montagnes donc idéale pour la pratique de mon sport." 

Beaucoup d'administratif avant de partir

Une fois sa décision de partir entérinée, Estelle Darbellay a évidemment dû répondre à toutes les questions administratives relatives à un tel dépaysement. "Heureusement, j'ai pu compter sur ma famille qui me soutient à 100% depuis le début, mais c'était assez stressant de devoir entreprendre toutes ces démarches", admet-elle. "Il a fallu remplir énormément de documents pour l'inscription à l'Université et encore plus pour obtenir mon visa. Prendre l'avion toute seule pour me rendre dans un pays que je ne connaissais pas et où je ne connaissais personne, ce n'était pas rien non plus. Heureusement, tout s'est bien passé. Avant le départ, j'avais déjà eu droit à quelques visioconférences avec l'équipe et les coachs. Cela a réduit une part d'appréhension en moi."

"On a tellement de choses à faire qu'on ne voit pas le temps passer ici." Estelle Darbellay

Avant de s'envoler pour Denver, Estelle Darbellay reconnaît aussi avoir pris quelques renseignements auprès d'autres athlètes ayant tenté l'aventure américaine, grâce notamment aux contacts dans le monde du ski alpin de sa sœur aînée Delphine. Sur place, elle a par ailleurs retrouvé un…autre fondeur suisse : le Grison Yannick Zellweger. En attendant de rechausser ses skis sur la neige, l'aspirante à un bachelor en kinésiologie évoque son quotidien dans le Colorado et sa vie sur le campus universitaire.

En quittant la Fouly pour s'établir aux Etats-Unis, la Valaisanne a donc débarqué dans un autre monde. "Tout est beaucoup plus grand ici et il faut encore que je m'adapte au fait de vivre en ville après avoir grandi dans une petite station", rigole-t-elle. "Je m'attendais à un changement important, mais j'ai eu droit à un vrai choc culturel. J'ai l'impression que les Américains sont un peu plus ouverts que nous. Le fait que tout le monde discute lorsque tu vas au magasin est un exemple parmi d'autres. J'ai aussi été très bien accueillie et intégrée par mon équipe. Je crois pouvoir dire que je m'adapte peu à peu à la vie américaine…mise à part la nourriture."

Un bon mélange culturel

Sur le plan sportif, Estelle Darbellay dit avoir été surprise de constater qu'il n'y a que peu de "locaux" parmi ses coéquipiers. "Nous sommes beaucoup d'Européens et de Canadiens. Être une équipe internationale est une bonne chose. Certains se parlent en norvégien alors que moi, je peux échanger en suisse-allemand avec Yannick. Durant les cours en revanche, je ne suis qu'avec des Américains. Ce mélange culturel me plait vraiment." D'ores et déjà épanouie à plus de 8'300 kilomètres de la Fouly, la fondeuse ne regrette pas sa décision d'avoir traversé l'Atlantique. Elle ne voit en tout cas pas le fait de s'être éloigné des "radars" de Swiss-Ski comme un risque pour la suite de sa carrière.

À l'heure actuelle, Estelle Darbellay ne sait pas combien de temps durera son expérience américaine. Elle fera le point au terme de la première année avant de décider de repartir ou non. La fondeuse du Val Ferret dit par ailleurs ne pas se fixer d'objectif sportif précis pour cette saison. "Je vais d'abord découvrir le circuit universitaire. Comme je l'ai dit, j'ai l'impression que le niveau sera assez haut, mais j'attends encore de voir si cela se confirme. Je n'ai pas envie de me mettre trop de pression par rapport à des résultats en particulier. Avant tout, il faut vraiment que je m'adapte à la réalité d'ici, avec notamment beaucoup de voyages en avion pour aller sur les sites de compétition. Mon but pour cette année est de vivre cette expérience à fond et de profiter de tout ce que je vais apprendre." 

"Je ne m'ennuie pas encore de la maison, mais le Valais va finir par me manquer." Estelle Darbellay

Confrontée à un rythme soutenu ces prochains mois, l'athlète du Val Ferret aura droit à une courte trêve durant les Fêtes. "Je pense que je vais en profiter pour rentrer et passer Noël en famille. Jusqu'à présent, le téléphone a permis de gérer l'éloignement. Je ne m'ennuie pas encore de la maison, mais je pense que le Valais va finir par me manquer."

CM
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