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Tess Décaillet, aux Mondiaux avec la Suisse : "Profitons de promouvoir le streethockey en Valais"

Les championnats du Monde de streethockey débutent ce vendredi à Viège et Rarogne. L'équipe de Suisse féminine fera son entrée en lice samedi face à la République Tchèque. Tess Décaillet fait partie des cinq joueuses valaisannes sélectionnées pour ce tournoi à domicile.

Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
21 juin 2024, 07:45
/ Màj. le 21 juin 2024 à 10:31
Tess Décaillet sera l'une des joueuses valaisannes de l'équipe de Suisse aux Mondiaux de streethockey.
Tess Décaillet sera l'une des joueuses valaisannes de l'équipe de Suisse aux Mondiaux de streethockey. © Rhône FM

Le Haut-Valais se transforme le temps d'une semaine en capitale mondiale du streethockey. Viège et Rarogne accueillent dès ce vendredi les championnats du Monde masculins et féminins de la discipline. Chez les messieurs, la Suisse entrera en lice ce vendredi à 20h00 face aux USA à la Lonza Arena. Pour l'équipe nationale féminine, le début des choses sérieuses est en revanche prévu samedi avec un premier duel au programme contre la République Tchèque à 16h00.

L'excitation de la première, la pression de bien faire

Si plusieurs Valaisans, dont deux "d'adoption" avec Mario Paulik et Jan Bardos, évolueront sous le maillot rouge à croix blanche ces prochains jours, plusieurs joueuses de notre canton ont également été retenues par Gerhard Christen, le sélectionneur de la formation féminine. "On se réjouit de découvrir ça. Pour nous, c'est une forme de saut dans l'inconnu", relève l'une d'entre elles, Tess Décaillet. "À titre personnel, il s'agit de mes premiers Mondiaux. On verra donc ce que ça donne. Évoluer à la maison, devant nos supporters, nos familles, procure un grand sentiment d'excitation. La pression est également là, car on a envie de bien faire. Avec la Tchéquie ou les USA, nous allons affronter des nations dans lesquelles le streethockey est bien implanté. Nous avons à cœur de montrer qu'en Suisse aussi, les filles savent jouer."

"Nous n'avons pas été appelées, nous nous sommes présentées par nous-mêmes." Tess Décaillet

Aux côtés de Tess Décaillet, quatre autres Valaisannes garniront les rangs de la Nati ces huit prochains jours : Manon Rey, Marylin Janjic, Heike Bissig et Corin Bregy. "Nous n'avons pas été appelées, nous nous sommes présentées par nous-mêmes. Des entraînements ont été organisés avec toutes les filles qui aspiraient à une place dans cette équipe nationale. Nous avons dû nous soumettre à des tests physiques et des exercices techniques. Les entraîneurs nous ont observé avant de nous dire si oui ou non, nous serions prises pour ce tournoi." Si Tess Décaillet n'était donc pas assurée de faire partie des élues, la Chablaisienne ne le cache pas : "Si je me suis présentée, ce n'était pas "juste" pour le plaisir. Jouer ces Mondiaux était un objectif. La concurrence était rude, il a fallu bien se bouger pour montrer que j'avais le niveau. Être parvenue à convaincre le staff est une joie. Porter le maillot de la Suisse sera un honneur."

Une équipe à forte connotation alémanique

Les Valaisannes, et plus globalement les Romandes, sont en minorité au sein de cette équipe nationale. Conséquence : il a souvent fallu faire les déplacements en Suisse alémanique durant la période de préparation. "Être plusieurs du même coin nous a quand même permis de nous réunir plusieurs fois en Valais pour travailler sur le plan physique essentiellement. L'intégration avec le reste de l'équipe s'est faite assez naturellement. Nous nous connaissons pratiquement toutes pour être adversaires durant la saison." Pour Tess Décaillet, le principal obstacle à surmonter a été la barrière de la langue. "Nous n'avons pas eu trop le choix de nous mettre à l'allemand, mais j'avoue que c'est un peu compliqué pour moi. Heureusement, j'ai des copines qui sont là pour me faire la traduction."


"Je ne parlerais pas de crainte mais de pression de ne pas être un boulet qui ne parvient pas à suivre le rythme." Tess Décaillet

Dans le Haut-Valais, Tess Décaillet va faire un sacré grand écart. Habituée à évoluer en 1ère ligue mixte avec le SHC Diabla, basé à Dorénaz, elle va se retrouver confrontée à l'élite mondiale du streethockey féminin. "Je ne parlerais pas de crainte mais vraiment de pression de ne pas être un boulet qui ne parvient pas à suivre le rythme. Évoluer avec une équipe composée uniquement de filles est quelque chose de complètement différent. Je pense malgré tout que le fait de jouer durant la saison au sein d'une équipe mixte peut être bénéfique. Quand tu te retrouves face à un homme, tu n'as pas le choix : il faut aller au contact. Les duels me font donc peut-être moins peur qu'à certaines de mes coéquipières."

"Les plus jeunes doivent se rendre compte que dans notre canton, il n'y a pas que le foot ou le hockey." Tess Décaillet

Six matches figurent au programme du tour préliminaire des Suissesses lors de ces Mondiaux. Leur situation comptable à l'issue de celui-ci les enverra soit en demi-finales, soit en match de classement pour les rangs 5 à 7 du tournoi. "Aucun objectif n'a été verbalisé au sein du groupe, sinon celui de tout faire pour aller le plus loin possible et montrer que la Suisse n'est pas à la traîne par rapport aux autres équipes." Si les Helvètes devaient d'ailleurs avoir une chose à gagner de ces Mondiaux à domicile, il s'agirait avant tout de renforcer la cote de la popularité d'un sport encore relativement méconnu du grand public. "Surtout ici en Romandie où il n'est pas ancré dans la société de la même manière qu'en Suisse allemande. Accueillir ce tournoi à Viège et Rarogne est une chance. Profitons de promouvoir le streethockey en Valais. Les plus jeunes doivent se rendre compte que dans notre canton, il n'y a pas que le foot ou le hockey."

Un SHC Valais féminin va voir le jour

Tess Décaillet appelle notamment les filles à se déplacer à Viège et à Rarogne ces prochains jours et pour cause : alors que les Sierre Lions, vice-champions de Suisse cette année, permettent au streethockey masculin d'exister en Valais, une union entre le club de la cité du Soleil et le SHC Diabla doit donner naissance au SHC Valais féminin. "Nous n'arrivons pas à avoir deux équipes féminines séparées en Valais. Il est donc devenu primordial de regrouper tout le monde pour assurer un avenir à notre discipline. Arrêtons de travailler chacune de notre côté et réunissons nos forces pour former un groupe fort, composé uniquement de filles." Pour attirer de nouvelles joueuses et assurer une certaine relève, des entraînements "découverte" ont déjà été organisés ces dernières semaines, tant à Sierre qu'à Dorénaz. L'expérience pourrait être reproduite prochainement afin de composer un effectif suffisant pour débuter la nouvelle saison durant l'automne. Directement investie dans ce projet, Tess Décaillet va provisoirement le mettre sur pause, le temps de se concentrer sur ces Mondiaux. "Je me sens prête à tout…sauf peut-être à chanter l'hymne national. Je connais plus ou moins le début, mais la suite est plus difficile à retenir", conclut-elle dans un éclat de rires.

Début des choses sérieuses pour l'équipe de Suisse féminine samedi donc dès 16h00 face à la République Tchèque à la Lonza Arena. Pour cette partie comme pour tous les autres rendez-vous au programme de ces championnats du Monde, l'entrée sera gratuite en tribunes.

CM
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