Tennis : le Montheysan Timéo Gaillard passe un cap et débarque sur le circuit professionnel
Timéo Gaillard entame ce mercredi les Championnats suisses U18 de tennis, catégorie dans laquelle il est l'actuel tenant du titre. En parallèle, le Valaisan a remporté fin juin sa première victoire sur le circuit professionnel, synonyme de premier point ATP. Un sésame d'une importance capitale.

Timéo Gaillard est en forme en ce moment. Après avoir décroché sa toute première victoire en tennis sur le circuit professionnel fin juin, il a enchaîné avec une demi-finale chez les juniors à Verbier la semaine dernière. Ce mercredi, le Valaisan s'aligne à Berne aux Championnats de Suisses juniors d'été dans la catégorie U18.
Alors qu'il a remporté ceux d'hiver en janvier dernier face au Vaudois Adam Knis, Timéo Gaillard n'a qu'une seule idée en tête : défendre son titre. "Sincèrement, je veux l'emporter encore une fois. Faire le doublé hiver-été serait magnifique", s'exclame-t-il. "Quand je me suis imposé en début d'année, j'ai ressenti une grande fierté. Depuis que je suis petit, j'ai souvent été proche, mais je terminais toujours deuxième ou troisième. Ce titre récompense tout le travail que je fais depuis des années."
Pas à pas
Avant d'arriver à ce niveau et de s'entraîner durement semaine après semaine, il y a d'abord eu ce jour où tout a commencé. "J'avais cinq ans et un copain d'enfance m'a demandé d'aller jouer avec lui. Dès les premières balles, j'ai aimé ce sport", se souvient le Montheysan de 18 ans. "Rapidement, j'ai commencé la compétition. Dans un premier temps, j'ai rejoint les cadres valaisans avant de partir à Berne à l'âge de 14 ans pour intégrer l'académie dans laquelle je suis encore."
Si Timéo Gaillard aime tant cette discipline, ça n'est pas par hasard. "Une fois que j'entre sur le court, je dois me débrouiller seul. Je suis l'unique responsable de mes performances", explique-t-il. "J'ai pratiqué des sports d'équipe, mais j'avais du mal à faire confiance à mes coéquipiers. En plus, le tennis est un sport avec beaucoup de styles de jeu différents et je trouve cela très intéressant." Et le sien est plutôt basé sur l'offensive : "J'ai un jeu agressif. J'essaie de prendre la balle tôt pour monter au filet dès que j'en ai la possibilité. Comme je suis plutôt grand, j'utilise mon service comme une arme pour prendre l'avantage rapidement dans l'échange."
Premier point ATP
Auteur de bons résultats depuis quelque temps, le tennisman de 18 ans a décroché dernièrement sa toute première victoire sur le circuit professionnel. C'était à Klosters dans les Grisons le 25 juin dernier et un succès 7-5/6-3 face à l'Allemand Jérémy Schifris. Si cette réussite a tant d'importance, c'est parce qu'elle lui donne son tout premier point ATP en carrière. Un point qui change beaucoup de choses, comme l'explique le Montheysan Timéo Gaillard.
Un départ aux États-Unis
Comme le Valaisan Adrien Berrut, Timéo Gaillard envisage de s'en aller de l'autre côté de l'Atlantique pour poursuivre sa carrière et se donner une chance de devenir professionnel. "L'année prochaine, je vais probablement aller à l'université aux États-Unis dans ce que l'on appelle College Tennis", dit-il. "C'est lorsque l'on combine les études et le tennis. La différence avec ici, ce sont les infrastructures. Là-bas, elles sont incroyables. On peut jouer des matches tous les week-ends. Tous les jours, après les entraînements, on a le droit à des massages. Tout le matériel nous est offert. Très concrètement, la structure sera encore plus professionnelle que ce que j'ai aujourd'hui. Je pense que pour progresser et me donner une chance d'atteindre le niveau professionnel, c'est une belle opportunité que je dois saisir."
D'autant plus qu'à ce jour, bénéficier d'un encadrement de pointe est presque devenu une nécessité : "Il faut être entouré des meilleurs pour se donner une chance de percer", affirme-t-il. "On voit dans les dernières statistiques qu'il y a de plus en plus de joueurs qui, après les États-Unis, arrivent à devenir professionnel. Je crois que dans le Top 100 actuel, près de 25 joueurs sont passés par ces universités. Pour moi, c'est une preuve qu'aller là-bas est un bon choix."