Drivin’Ladies : deux Valaisannes se mobilisent pour conjuguer la passion de la voiture au féminin
Elles adorent les voitures. Elles se passionnent pour le sport automobile ou simplement pour les belles balades. Surtout, elles voulaient trouver leur place dans un milieu qui reste très masculin. Découvrez l’histoire de Drivin’Ladies et des deux co-présidentes valaisannes.

"Driver. not passenger." Le slogan est plus que parlant. Souvent les femmes sont : au pire, absentes, au mieux sous-valorisées ou sous représentées lorsqu’on parle d’un milieu masculin tel que le sport automobile. La passion pour la voiture se décline rarement au féminin. Manque de confiance en soi, manque de place faite par ces messieurs. Les facteurs sont multiples et les clichés sont nombreux. Morgane Apothéloz et Sarah Tacchini ont choisi de dire stop, de faire autrement. Elles ont commencé par créer un club et elles en ont fait une association : Drivin’Ladies. "L’idée de base était de rassembler des filles qui sont passionnées d’automobile ou qui aiment simplement se promener en voiture. On voulait se retrouver, entre nous, pour échanger, pour nous donner des conseils ou passer de bons moments."
Pas de grandes revendications derrière cette non-mixité. Simplement l’envie de fonctionner autrement, poursuit Sarah Tacchini. "J’ai fait partie de plusieurs autres clubs automobiles. Souvent, les femmes sont un peu mises de côté ou testées selon leurs connaissances. Nous ne sommes pas obligées de tout savoir pour être initiées à ce milieu. Avec notre association, il n’y a pas de pression. Chacune vient avec son expérience et son profil."
Pas de jugement
En filigrane, on sent que l’ambition du mouvement, c’est de donner une place à chacune, peu importe son niveau de connaissance ou son degré de passion. La dimension sportive n’est pas au centre de la démarche. "Mais comme je suis proche de ce monde-là, j’essaie de faire découvrir le rallye, la course de côte ou le slalom à nos membres ou à nos potentielles membres", précise Morgane Apothéloz, co-pilote sur l’édition 2025 du Rallye International du Valais. Le RIV, justement, représente une belle vitrine pour l’association Drivin’Ladies. Une manière de faire la faire connaitre et même de la décloisonner.

Ancrage valaisan, rayonnement à l’échelle romande
Questionnées à tour de rôle sur leurs ambitions de pilotage, les deux co-présidentes ne disent pas non. Comme si le fait de se retrouver derrière un volant représentait le stade final de l’appropriation de ce milieu. "Peut-être un jour oui, ça me ferait rêver", lance Sarah Tacchini. "Si je commence à conduire en rallye, beaucoup de pilotes m’ont déjà dit qu’ils arrêteraient", se marre Morgane Apothéloz, qui après la boutade valide aussi l’ambition. "J’adore ma place de copilote, mais, le pilotage, ça serait le rêve ultime." Un rêve qui commence donc par une affirmation de soi et une inspiration pour les autres.
