Soirée historique pour le football suisse. En France on s’incline, en Valais on jubile.

Soirée historique pour le football suisse, n’ayons pas peur des mots. La mission de la Nati semblait tellement improbable. Avant le coup d’envoi, certains s’accommodaient déjà d’une sortie honorable face à la France, championne du monde. D’autres, ne misaient plus rien sur cette équipe après le 3-1 de Pogba à la 75ème minute. Avant, pendant ou après, difficile en effet de croire que cette Nati avait les capacités de faire tomber les Bleus. Même à 1-0, même à 3-3, même après l’arrêt décisif de Sommer. Il aura vraiment fallu attendre la dernière seconde pour lever tous les doutes et fêter enfin dignement ce succès. Un succès célébré partout en Suisse. Chants, concerts de klaxon, liesse populaire : vous en avez peut-être été témoin ou acteur. Une chose est sûre, les performances de la Nati ont eu un écho international. Journaliste au célèbre quotidien sportif français « l’Équipe » Vincent Duluc peut en témoigner.

Contrairement à certains de ses confrères français, Vincent Duluc n’avait pas sous-estimé la Suisse dans ses analyses d’avant-match. Voilà peut-être pourquoi avant de chercher ce qui n’a pas fonctionné dans l’équipe de Didier Deschamps, il préfère attribuer le mérite à Vladimir Petkovic et à ses hommes. Ancien international suisse, passé par Sochaux au début des années 2000, le Valaisan Johann Lonfat valide le constat dressé par le journaliste français.

Nos interlocuteurs s’accordent à dire que la Suisse mérite amplement sa victoire, tandis qu’en France l’heure est à la recherche des responsables. Car pour une nation championne du monde, dotée de certains des meilleurs joueurs à leur poste, la défaite contre la Suisse est dure à avaler. Encore plus sans doute en raison de la posture adoptée par les Bleus et leurs suiveurs avant cette rencontre. Double national franco-suisse depuis 5 ans, l’ancien joueur du FC Sion et actuel entraîneur physique des M21 Virgile Reset le dit sans détour : la France s’est vue trop belle.

Comme Virgile Reset, des millions de personnes ont ressenti au plus profond d’elles-mêmes et à leur façon cette fierté immense d’être suisse. De pouvoir partager la joie collective, d’appartenir à un tout ! Journaliste français, plume consacrée du journal l’Équipe, Vincent Duluc connait ces moments de bonheur, où les barrières tombent et où le vivre ensemble prend tout son sens. C’est pourquoi il adresse ce message aux suiveurs, fans, supporters et sympathisants de l’équipe de Suisse : profitez-en !