Gênée au dos dans sa préparation, Delphine Darbellay veut décrocher une place fixe en Coupe du Monde
Après un dernier hiver plus que réussi, la Valaisanne de 22 ans espère confirmer sa progression dans les mois à venir. Embêtée par des douleurs dorsales durant l'été, elle n'a malheureusement pas pu se préparer dans les meilleures conditions possibles. Mais pas de quoi la démoraliser pour autant.
Delphine Darbellay nous avait laissé sur de belles promesses l'hiver dernier. Victorieuse pour la première fois en Coupe d'Europe, elle avait également fêté son tout premier départ sur le circuit mondial. Sans oublier, évidemment, sa médaille d'or obtenue aux Mondiaux de Saalbach avec le Team Event. Des résultats réjouissants, qu'elle a d'abord dû digérer ce printemps. "C'était une saison de première, avec tous ces super-résultats. Durant la saison, je n'ai pas eu le temps de bien réaliser tout ce qu'il m’était arrivée. Lorsque l'hiver s'est terminé, j'ai rapidement senti le contrecoup. Mon corps était fatigué, l'esprit aussi et j'ai eu besoin de temps pour reprendre le cours des choses", explique-t-elle.
Des douleurs récurrentes au dos
Le contrecoup s'est révélé plus difficile que prévu pour la jeune skieuse de 22 ans, sélectionnée ce printemps dans les cadres A de Swiss-Ski. "L'été a vraiment été compliqué pour moi. J'ai eu plusieurs problèmes de santé, notamment au dos, auxquels nous n'avons pas encore trouvé de bonnes solutions. C'est assez frustrant, car j'aimerais pouvoir m'entraîner normalement. Le plus dur est de ne pas avoir de solutions miracles afin d'éviter ces douleurs. Il faut avoir de la patience et de la résilience, je dirai". Des douleurs qui ont donc impacté sa préparation estivale, dont deux camps réalisés en Norvège, puis à Saas-Fee, qui se sont tous les deux soldés de la même manière.
Objectif : une place fixe en Coupe du Monde
Malgré ses pépins physiques, les résultats obtenus l'hiver dernier lui ont logiquement ouvert l’appétit pour la saison prochaine. "La médaille d'or à Saalbach était un peu un avant-goût. Ces moments vécus la saison dernière me servent surtout de motivation, car j'aimerais arriver à ce niveau-là en Coupe du Monde", poursuit-elle. Même si elle a pointé le bout de son nez en Coupe du Monde, c'est bien dans l'antichambre du circuit mondial qu'elle devra performer dans un premier temps.
Mais avant de parler de compétition, elle préfère y aller étape par étape. "Je vais déjà essayer de régler ces problèmes de dos, avant de me mettre des objectifs plus précis en tête. Cette place fixe en Coupe du Monde est évidemment dans un coin de ma tête, même si pour l'instant, ce n'est pas ma première préoccupation", explique Delphine Darbellay. Si son dos le lui permet, elle devrait retrouver la compétition lors du premier week-end de décembre, à l'occasion des épreuves de Coupe d'Europe à Zinal.
Désormais éloignée de sa soeur
Delphine et Estelle Darbellay, deux sœurs inséparables dans le monde du ski. Si la première s'est spécialisée dans le ski alpin, la seconde est partie sur le ski de fond. D'ailleurs, Estelle a décidé de tenter l'aventure américaine depuis le mois de septembre. Un départ qui a laissé un certain vide à sa grande sœur. "Je suis très, très proche de ma sœur. Je ne vous cache pas que son départ m'a particulièrement attristé, mais heureusement, on se téléphone souvent", se marre Delphine. "Je suis contente pour elle, car elle va vivre une superbe expérience et va beaucoup apprendre que ce soit dans le ski de fond ou pour elle-même. Si j'ai aussi eu envie de partir à l'étranger ? C'est clair ! Mais c'est un peu plus compliqué depuis que j'ai intégré l'équipe de Suisse et il ne faut pas oublier que la structure que nous avons ici est idéale pour les entraînements", conclut Delphine Darbellay.