Simon Pellaud retrouve l'élite mondiale, six ans après
Simon Pellaud courra la saison prochaine en World Tour. Le Martignerain de 28 ans a signé pour deux ans au sein de la formation américaine Trek Segafredo.

Dès le 1e janvier prochain, Simon Pellaud retrouvera le World Tour, six ans après l’avoir quitté. Le Martignerain, qui avait goûté à l’élite mondiale en 2015 et 2016 avec la IAM Cycling, a signé pour les deux prochaines saisons chez Trek Segafredo. «C’est une satisfaction énorme de voir les plans de carrière que j’avais en tête fonctionnent», se réjouit Simon Pellaud. «J’ai atteint un niveau auquel je n’avais jamais évolué auparavant. Pour ma première expérience en World Tour, j’étais très jeune, peut-être trop jeune…. même si aujourd’hui, on voit des coureurs de 18 ans qui sont déjà au plus haut niveau. Mais à l’époque, quand je suis passé pro comme Suisse dans une formation suisse, je n’étais pas encore prêt ni physiquement, ni mentalement.»
Le World Tour en récompense
Aujourd’hui, la donne est complètement différente selon le Martignerain de 28 ans. «Aujourd’hui, j’intègre une des meilleures formation du World Tour pour ma personnalité, pour mes caractéristiques physiques et mentales. C’est une superbe récompense pour tout le travail que j’ai fourni et tous ces kilomètres sur les routes et toute cette passion qui m’anime. C’est vraiment la direction rêvée pour la suite de ma carrière.»
«Trek Segafredo est connu dans le milieu pour être une des équipes les plus familiales et avec le meilleur team-spirit. Ce sont des facteurs auxquels j’attache énormément d’importance.» Simon Pellaud
En rejoignant l’équipe américaine, Simon Pellaud sait aussi qu’il devra, parfois, s’adonner au rôle d’équipier. Après deux ans de «vélo plaisir» dans l’équipe Androni, où il a bénéficié de beaucoup de liberté, il se dit prêt à le faire. Et ce n’est pas l’unique changement qui attend le coureur. «D’avoir signer ce contrat assez tôt est un moyen de pouvoir me préparer, car de nombreuses choses vont changer : l’entraineur, le matériel, probablement le nutritionniste… bref, il s’agira d’un gros bouleversement à tous les niveaux. L’idée est vraiment de faire cette transition dans la douceur et de rester avec mon «vélo-plaisir» comme moteur. Si j’y parviens, ça va très bien se passer. Trek Segafredo est connu dans le milieu pour être une des équipes les plus familiales et avec le meilleur team-spirit. Ce sont des facteurs auxquels j’attache énormément d’importance. C’est pour cela que dès que cette formation m’a approché, je n’ai pas hésité à deux fois.»
Conserver un «fragile équilibre» personnel
Et donc, revoilà Simon Pellaud au plus haut niveau du cyclisme mondial. Ces dernières saisons, le Martignerain avait déjà eu des contacts avec des équipes du World Tour. Mais il n’avait pas donné suite, refusant notamment de sacrifier son rythme de vie, partagé entre le Valais et la Colombie. Qu’en est-il au moment de rejoindre Trek Segafredo? «C’était un élément capital durant les discussions», relève Simon Pellaud.
«On m’a signé en tant que mi-valaisan, mi-colombien ! Dans mon contrat, j’ai des vols pour retourner en Colombie.» Simon Pellaud
Et le cycliste de poursuivre: «Luca Guercilena, le manager de l’équipe, le sait.On m’a signé en tant que mi-valaisan, mi-colombien ! Dans mon contrat, j’ai des vols pour retourner en Colombie lors des périodes de repos ou de préparation. Je peux ainsi conserver cet équilibre qui m’est fondamental. J’ai réussi, avec ce mode de vie, à me trouver en tant que personne et en tant que coureur. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas envie de détruire ce fragile équilibre.» Simon Pellaud a signé pour les deux prochaines saisons au sein de l’équipe américaine Trek Segafredo, en World Tour. Il se trouve actuellement en Colombie pour préparer sa deuxième partie de saison.
Simon Pellaud va changer d’équipe la saison prochaine. Il quitte la proteam italienne Andorni Giocattoli pour la formation World Tour Trek Segafredo.
Simon Pellaud dresse le bilan de mi-saison:
«Vous dites «mi-saison», mais j’ai déjà 56 jours de compétition dans les jambes. J’espère que je n’aurais pas à en faire autant jusqu’à la fin de l’année ! Jusqu’ici, ça a été très intense. Mon équipe a reçu des invitations de dernières minutes sur le Tour de Romandie, le Tour de Suisse et sur le Tour d’Italie, ce qui a complètement bouleversé mon programme personnel. Mais le bilan est positif et j’ai pris énormément de plaisir et gagné en visibilité. Je suis passé pas loin de la victoire sur le championnat de Suisse (ndlr : battu au sprint par Silvan Dillier), j’ai disputé la victoire sur une étape du Giro et étais aux avant-postes sur le Tour de Romandie. Signer avec Trek Segafredo rend évidemment ce bilan encore plus savoureux.»
