Simon Pellaud : «Je me suis fait tacler par derrière mais je serai prêt pour dimanche»

Après quelques essais dans les années septante, les Championnats d’Europe ont quasiment cessé d’exister. Des épreuves ont de nouveau porté cette appellation dès 1995, mais il a fallu attendre 2016 pour revoir des coureurs élites au départ. Et on peut dire que la formule a trouvé ses marques, puisque depuis 5 ans les grands noms et les grandes nations du vélo s’y intéressent grandement.

« C’est presque plus difficile que des championnats du monde car les grands pays alignent plus de coureurs au départ. » Simon Pellaud

Une équipe de Suisse très forte

Swiss Cycling aura en effet huit coureurs au départ de la course dominicale, à Trente en Italie. Parmi eux les stars montantes que sont Marc Hirschi et Gino Mäder mais aussi les deux Valaisans Sébastien Reichenbach et Simon Pellaud. Ce dernier confirme que les championnats d’Europe ont regagné de l’intérêt au fil des éditions. « Avec l’attribution du maillot, c’est vraiment très relevé. C’est presque plus difficile que des championnats du monde car les grands pays comme la France, l’Italie ou la Belgique alignent plus de coureurs au départ et il y a moins de nations exotiques pour peser sur la course. Il y aura beaucoup de tension mais avec le niveau qu’on a maintenant en Suisse c’est très intéressant d’y aller pour obtenir un grand résultat. » Simon Pellaud est conscient que la bataille pour la victoire finale sera rude.

« Dans un grand jour, Marc Hirschi peut battre n’importe qui. » Simon Pellaud

Il estime d’ailleurs qu’il n’aura pas le loisir d’être dans le groupe final. « Je vais certainement griller mes cartouches avant, explique-t-il. Je serais là en tant qu’équipier mais c’est très bénéfique pour mes deux prochaines saisons car ça sera l’essentiel de mon job. » Et en tant qu’équipier le futur coureur de l’équipe Trek apportera un soutien sans faille aux leaders helvétiques, Gino Mäder et Marc Hirschi. D’ailleurs, Simon Pellaud n’est nullement surpris par les performances de l’un ou de l’autre. « En terminant cinquième de la Vuelta, Gino Mäder a fait part de toute sa classe. Il confirme tout ce qu’il a accompli en juniors. Marc Hirschi connait une saison 2021 plus compliquée que la précédente mais il est de retour en forme depuis quelques semaines. Le parcours de ces championnats d’Europe lui convient et dans un grand jour il est capable de battre n’importe qui. »

Retrouver son souffle

Très honoré de revêtir le maillot de l’équipe nationale, Simon Pellaud est passé à deux doigts de manquer ce rendez-vous. La faute à une vilaine chute survenue sur les routes françaises la semaine dernière. « Une sale chute, ajoute-t-il. Je me suis fait tacler par derrière. Je me suis retrouvé au sol sans rien comprendre. Mon casque était cassé, mon dos complètement pelé et mon coude mal en point. » Le coureur de l’équipe Androni sait que les chutes font partie de son métier.

« Quand le corps dit non il n’y a rien à faire. » Simon Pellaud

Si chaque mésaventure est différente, il en tire néanmoins quelques bons enseignements. Notamment en ce qui concerne la phase de récupération après de tels épisodes. « C’est ce qu’on appelle l’expérience. Quand le corps dit non il n’y a rien à faire. Je ne force pas le talent et je sais que c’est important d’avoir de la patience avant de remettre l’ouvrage sur le métier. » Les sages paroles de Simon Pellaud qui ne veut surtout pas compromettre la suite de sa carrière. Cette fin de saison il aura encore plusieurs objectifs après les Championnats d’Europe, notamment certaines classiques en Italie. Bientôt il se réunira également avec le staff de sa nouvelle équipe pour préparer sa prochaine saison, celle de son retour au sein d’une formation de l’élite du cyclisme mondial.