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Séries pour le titre et le maintien: les Valaisans sont prêts pour la phase décisive de leur saison

La National League entre dans sa phase décisive. Celles des séries finales. Avant le début des play-offs et du duel pour le maintien en 1ère division, les Valaisans Vincent Praplan, Nathan Vouardoux et Mathieu Vouillamoz se livrent.

Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
14 mars 2023, 08:14
Mathieu Vouillamoz, Nathan Vouardoux et Vincent Praplan
Mathieu Vouillamoz, Nathan Vouardoux et Vincent Praplan ©Keystone-ATS / Rhône FM

«C’est vraiment une nouvelle saison qui débute», affirment-ils en cœur. Après cinquante-deux matches de saison régulière, les Valaisans Vincent Praplan, Nathan Vouardoux et Mathieu Vouillamoz abordent la phase décisive de leur exercice. Les deux premiers cités seront en lice pour décrocher le titre de champion de Suisse, le troisième sera engagé dans le duel des play-out de National League.  Coup de sonde à quelques heures du début de leur série respective.

Vincent Praplan et Genève en premiers de classe

Des trois Valaisans contactés, Vincent Praplan est celui qui a vécu la saison la plus prolifique. Douze mois après avoir manqué les play-offs sous les couleurs de Berne, l’attaquant sierrois les abordera cette fois en tant que vainqueur de la saison régulière avec Genève-Servette. «On est impatients d’en découdre à nouveau», affirme-t-il. «Cela fait une semaine et demi qu’on attend que ça commence. Cette pause entre la fin de la saison régulière et le début des play-offs est spéciale. Elle nous a permis de récupérer et de peaufiner certains détails mais dix jours sans match, c’est long.»

«On a performé tout au long de la saison, on a montré qu’il fallait compter avec nous donc maintenant, il faut aller au bout!» Vincent Praplan

S’il sait que les compteurs sont aujourd’hui remis à zéro, le numéro 11 des Vernets refuse de jeter complètement aux oubliettes les sept premiers mois de la saison. «Les automatismes sont là, la confiance aussi, il faut garder tout ça pour les séries finales.» Le Valaisan assume qu’en remportant la saison régulière pour la première fois de son histoire, le club du bout du lac s’est imposé comme l’un des principaux favoris au titre. «On n’est pas seuls, beaucoup d’équipes peuvent avoir de l’ambition. Mais on a performé tout au long de la saison, on a montré qu’il fallait compter avec nous donc maintenant, il faut aller au bout!»

La bonne année pour écrire l’histoire?

Vincent Praplan le sait très bien, cela fait désormais depuis 40 ans et le sacre de Bienne qu’aucun club romand n’est parvenu à soulever la Coupe. «On espère forcément que cette année sera la bonne. On ressent une certaine pression mais surtout, on ressent l’engouement de toute la Ville. Au fil des matches, les gens, les Genevois ont pris conscience qu’on avait une équipe spéciale cette année. On a un gros potentiel. Gagner le championnat régulier c’est bien mais ça ne te donne aucun titre. C’est maintenant qu’il faut écrire l’histoire.»

«On ne pense pas aux trois défaites du club en finale. C’était d’autres équipes, d’autres joueurs et d’autres circonstances.» Vincent Praplan

L’histoire récente de Genève-Servette a surtout été faite d’échecs. Par trois fois ces quinze dernières années, les Aigles se sont présentés en finale des play-offs. Par trois fois, ils se sont écrasés en plein vol sur la dernière marche vers le sacre. «Il ne faut pas vivre dans le passé», affirme le Sierrois. «C’était d’autres équipes, d’autres joueurs et d’autres circonstances donc on ne pense pas à ça aujourd’hui. Le discours de tout le monde au sein du club se veut avant tout positif.»

L’adversaire: Lugano, moins bien classé des huit prétendants

Avant de penser à une nouvelle finale et à un potentiel titre, Vincent Praplan, Arnaud Jacquemet (l’autre Valaisan des Vernets) et Genève-Servette savent qu’il faudra déjà écarter Lugano en quarts. Dixième de la saison régulière, le club tessinois est le moins bien classé des huit derniers prétendants au sacre. «Ils ont eu une saison difficile mais ils ont su en arriver là tout de même. Ça leur donne certainement un petit boost, un regain de confiance», relève l’attaquant des Aigles. «Ils vont tout faire pour nous mettre des bâtons dans les roues. Le premier match sera très important. Ils vont certainement vouloir entrer très fort dans la rencontre. Ils ont deux matches dans les jambes alors qu’on sort de dix jours de pause. Le premier tiers sera certainement un peu spécial.»

«Si on leur résiste dans les premières minutes, je suis certain que le rythme que l’on a peut-être perdu reviendra rapidement.» Vincent Praplan

Pour obtenir le droit de défier le premier de classe, Lugano a en effet dû passer par une série de pré-playoffs la semaine dernière face à Fribourg-Gottéron. «Beaucoup de gens me demandent qui à l’avantage dans ces conditions. Est-ce l’équipe qui a pu se reposer ou celle qui est restée dans le rythme de la compétition? C’est difficile d’y répondre. Encore une fois, il faudra que l’on se mette directement dedans. Si on leur résiste dans les premières minutes, je suis certain que le rythme que l’on a peut-être perdu reviendra rapidement.»

Nathan Vouardoux et Rapperswil: une bonne surprise qui se confirme

Si le Genève-Servette de Vincent Praplan a dominé la saison régulière devant Bienne - l’unique autre romand qualifié pour ces play-offs – la 3ème place du classement est revenue aux Lakers de Rapperswil. «Chez nous, chaque joueur est au clair avec son rôle. Tout le monde travaille très fort et on est capables de performer sur soixante minutes. C’est ce qui a fait notre force durant une grande partie de la saison», relève le défenseur des Saint-Gallois Nathan Vouardoux.

«On ne doit avoir peur de personne. Les rencontres se gagnent aussi, voire surtout, dans la tête.» Nathan Vouardoux

Le Sierrois de 21 ans le sait: malgré ses bonnes performances de cet hiver, son club fait toujours office d’outsider. Après avoir été un habitué des derniers rangs de classe durant longtemps, le voir si bien classé reste une surprise. «Quand on regarde notre historique et celui des autres formations, évidemment que l’on fait partie des petits poucets de la ligue», reconnaît-il. «Après, on ne doit avoir peur de personne car sinon, ça ne sert à rien de jouer les matches. Les rencontres se gagnent aussi, voire surtout, dans la tête.»

Un derby en quarts de finale

En bouclant la phase qualificative sur la dernière marche du podium, Rapperswil a obtenu le droit de débuter à domicile son quart de finale. Un duel aux allures de derby face au double champion en titre Zoug. «Si on se fie uniquement au classement de la saison régulière (ndlr: les Zougois ont terminé 6ème), on est peut-être favoris», souffle Nathan Vouardoux. «Mais comme déjà dit: c’est une nouvelle saison qui s’ouvre cette semaine. Zoug est une vraie équipe de play-offs et on l’a vu ces dernières saisons. Ils sont capables de monter en puissance. Pour les battre, il faut que l’on se concentre avant tout sur nous-mêmes. À nous de reproduire tout ce qui s’est bien passé cet hiver. Les séries se jouent toujours sur des détails. Celui qui fera le moins d’erreurs se qualifiera pour la suite.»

«Je ne comprends pas tout en allemand. Ça m’évite de me mettre une trop grosse pression en lien avec les attentes de nos fans.» Nathan Vouardoux

Dans la ville des roses, ainsi que l’on appelle Rapperswil, l’engouement monte crescendo autour de cette équipe qui a acquis un nouveau statut ces trois dernières saisons. Qualifiée pour les demi-finales des play-offs il y a deux ans, elle avait bouclé la saison dernière à la 4ème place du classement avant donc de gagner un rang cet hiver. Huit ans après sa relégation en LNB, le club saint-gallois peut aujourd’hui regarder les meilleures formations du pays les yeux dans les yeux…voire plus. «À Rapperswil, tout le monde se connaît. On est une petite ville. Les gens nous abordent assez régulièrement dans la rue. La chance que j’ai, c’est que je ne comprends pas tout en allemand. Ça m’évite de me mettre une trop grosse pression en lien avec les attentes de nos fans», sourit le défenseur valaisan.

Rappi peut-il créer la surprise jusqu’au bout?

Il y a douze mois, pour sa première saison à Rapperswil et sa première complète en National League, Nathan Vouardoux avait eu un bon aperçu de l’ambiance qu’il peut régner les soirs «de gros matches» dans l’enceinte saint-galloise. «On avait joué à guichets fermés à chaque fois», se souvient-il. À l’époque, son équipe avait mené 3-0 dans sa série des quarts de finale avant de voir Davos renverser complètement la situation pour obtenir son ticket pour les demi-finales. Douze mois plus tard, Rapperswil peut s’appuyer sur cette expérience…et voir plus loin que ce premier duel face à Zoug. De là à rêver d’un premier titre dans l’histoire du club? «On n’y pense pas actuellement. Notre focus se concentre sur l’acte 1 face à Zoug mercredi. On va prendre les choses les unes après les autres, comme elles viennent, et on verra où cela nous mène.» 

Mathieu Vouillamoz et Ajoie jouent leur survie dans l’élite

Si ses deux homologues se battront dans les séries pour le titre, le Nendard Mathieu Vouillamoz sera lui en lice dans un duel à l’enjeu bien différent. Prêté par Genève-Servette au HC Ajoie cet hiver, il défiera Langnau en finale des play-out. «Il faut absolument que l’on améliore nos situations spéciales. C’est ce qui nous a coûté beaucoup de points cette saison et c’est ce qui sera certainement la clé face aux Bernois», affirme l’attaquant. «Globablement, je pense que les deux équipes se valent. On sait qu’ils ont de bons étrangers mais on a aussi des atouts à faire valoir.»

«Je suis persuadé que le public sera à 100% derrière nous. Non, en fait, il le sera à 1000%.» Mathieu Vouillamoz

L’un des atouts, peut-être même le principal, des Jurassiens se situe dans les tribunes. «Je suis persuadé que le public sera à 100% derrière nous. Non, en fait, il le sera à 1000% croyez-moi», poursuit le Valaisan. La ferveur, la fidélité des Ajoulots pour leur club n’est plus à prouver. Elle a encore pu se remarquer cet hiver lorsque les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Cancre de la ligue, le HCA a notamment enchaîné une série infernale de 14 revers de rang entre octobre et décembre. «Dans ces moments, il faut savoir rester fort mentalement. Il faut travailler dix fois plus à l’entraînement pour tenter de sortir de cette spirale négative. Notre salut est aussi venu du changement d’entraîneur opéré par le club.»

Prêts dès le départ à jouer les play-out

À la mi-décembre, le directeur sportif Julien Vauclair a ainsi décidé de remercier le Tchèque Filip Pesan pour prendre lui-même les rênes de l’équipe. «C’est le facteur qui a été déterminant pour nous. Des séances ont également eu lieu au sein du vestiaire pour tenter de trouver des solutions», relève le Nendard. Si les résultats des Jurassiens se sont améliorés par la suite, Mathieu Vouillamoz l’assure: éviter cette série de play-out n’était pas un thème à Porrentruy. «On savait pratiquement dès le départ qu’il serait difficile d’échapper à ça. Après, que l’on finisse derniers ou avant-derniers ne changeait pas grand-chose. On a utilisé la fin de saison pour rôder notre système afin d’être prêts pour ce qui arrive.»

«Même si nos résultats auraient pu être meilleurs, je suis déjà content de ma saison en Ajoie.» Mathieu Vouillamoz

Avant d’envisager la suite de sa carrière, Mathieu Vouillamoz l’assure: il ne pense actuellement qu’aux échéances à venir et à ce maintien que le HC Ajoie doit obtenir, au mieux face à Langnau, au pire lors d’un duel de promotion-relégation face au champion de Swiss League. «Lorsque Genève a décidé de me prêter au début de saison, j’étais à la fois stressé et excité. Rejoindre le HCA m’a permis d’obtenir passablement de temps de jeu en National League. J’ai été très bien accueilli. Comme en Valais, j’ai eu l’impression de retrouver une famille au Jura. Honnêtement, même si nos résultats auraient pu être meilleurs, je suis déjà content de ma saison en Ajoie.»

Pour Vincent Praplan et Mathieu Vouillamoz, les choses sérieuses débutent donc ce mardi à 20h00. Genève-Servette accueille Lugano pour l’acte 1 des quarts de finale des play-offs. Ajoie se déplace à Langnau pour celui de la série pour le maintien. Nathan Vouardoux et Rapperswil entreront eux en lice mercredi à domicile face à Zoug.

CM/HDC
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