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Romain Gaspoz: «Je suis très fier d’avoir réussi à remettre Elfic à sa place sur l’échiquier suisse»

Place ce samedi au dernier défi de la saison pour Elfic Fribourg et son entraîneur Romain Gaspoz. La formation fribourgeoise, invaincue cette saison sur le plan national, défie Genève Elite en finale de la Coupe de Suisse. Interview du coach valaisan.

Hugo Da Custodia
Hugo Da Custodia, Rédaction Rhône FM
07 mai 2021, 10:00
Romain Gaspoz
Romain Gaspoz ©Keystone-ats

On vous a senti très heureux mais surtout très reconnaissant après la finale du championnat remportée contre Winterthur. Pourquoi cela ?
C’est juste. Je suis d’abord très fier d’avoir réussi à remettre Elfic Fribourg à sa place sur l’échiquier suisse. Et reconnaissant bien sûr du travail effectué par le comité pour avoir une équipe compétitive. Reconnaissant aussi envers les joueuses qui ont été exemplaires tout au long de la saison. Naturellement il y a des hauts et des bas. Quand on gagne autant, les gens pensent que tout est facile mais ce n’est pas le cas. Donc le sentiment que j’ai c’est beaucoup de fierté et de reconnaissance.

« Cette année c’est super réjouissant d’entraîner ce groupe mais je ne vois pas ça comme une revanche. » Romain Gaspoz, entraîneur d’Elfic Fribourg

Quel regard vous portez sur cette saison historique avec un parcours sans défaite en Suisse et cette aventure en Coupe d’Europe ?
C’est tout simplement exceptionnel. On a été dans le Top 8 en Eurocup, ce qui correspond à la deuxième meilleure ligue européenne. C’est peut-être même le résultat le plus exceptionnel de cette saison. Je suis très fier d’avoir pu participer à cette aventure. Elle représente une superbe publicité pour le basket féminin qui est parfois mis de côté dans les médias.

« Si aujourd’hui on peut avoir des joueuses taillées pour la WNBA, c’est aussi grâce à l’histoire d’Elfic Fribourg. » Romain Gaspoz, entraîneur d’Elfic Fribourg

Qu’est ce qui fait vraiment la force d’Elfic aujourd’hui ?
Il faut être honnête, c’est aussi une question de budget. Nous avons des étrangères et des Suissesses de qualité donc ça coute un peu d’argent. A côté de ça, il a également le travail dans la continuité. Si aujourd’hui on peut avoir des joueuses taillées pour la WNBA, c’est aussi grâce à l’histoire d’Elfic Fribourg. L’historique du club et de ses participations en Coupe d’Europe, ça permet d’attirer des joueuses qui ne joueraient sans doute pas dans d’autres formations suisses. Les Suissesses nous font aussi confiance car elles savent qu’il y a un projet sur la durée. L’autre ingrédient c’est l’alchimie. Il y a toujours un peu d’incertitude et cette année nous avons une superbe équipe. Le collectif explique une grande part de notre réussite cette saison.

Vous étiez déjà passé par Elfic dans le passé, avant de partir à Boncourt dans l’élite masculine. Est-ce que le fait de revenir et de tout gagner cela représente une sorte de revanche pour vous ?
Non, je ne crois pas. Je suis quelqu’un qui croit avant tout au projet et au processus du travail quotidien. C’est ce que j’ai fait partout où je suis passé, parfois dans des conditions différentes et dans des équipes moins compétitives. Lors de mon premier passage à Fribourg, nous avions face à nous une très forte équipe d’Hélios et nous avions réussi à avoir une équipe compétitive. Ensuite, j’ai repris Boncourt et lors de mes deux saisons j’ai remis cette équipe sur les rails, avec des participations aux play-off. Cette année c’est super réjouissant d’entraîner ce groupe mais je ne vois pas ça comme une revanche.

« C’est clair. Nous voulons lever ce dernier trophée. » Romain Gaspoz, entraîneur d’Elfic Fribourg

Question volontairement provocatrice. Elfic a les meilleures joueuses et le plus grand budget de la ligue. Est-ce que cela n’enlève pas un peu de mérite à vos succès ?
C’est provocateur je vous l’accorde (rires). Mais je ne crois pas que c’est le bon constat. Il y a de magnifiques équipes dans le basket féminin, qui reste sous-estimé. Winterthur c’est une vraie équipe de basket, avec des jeunes qui ont beaucoup de potentiel. Hélios et Troistorrents sont aussi de bonnes équipes, tout comme Genève malgré son effectif un peu moins dense. Forcément comme nous n’avons que des victoires cette saison, le public pense que c’est facile mais ce n’est vraiment pas le cas. Le niveau global en Suisse est bon et toutes les autres équipes nous ont posé des problèmes. Si nous avons réussi à gagner autant c’est surtout grâce à notre expérience mais pas parce que les adversaires étaient moins bons.

La Coupe de Suisse pour vous, c’est une opportunité de finir le travail ?
Au vu de la saison, nous n’avons pas envie de finir sur une défaite. C’est clair. Nous voulons lever ce dernier trophée. Il faudra être sérieux jusqu’au bout et éviter tout relâchement. C’est ce que j’ai dit aux filles. Notre travail de cette semaine c’était de remettre tout le monde sur le pont. On a l’habitude de lâcher la pression quand le championnat se termine. C’est normal mais cette année c’est un peu particulier avec le Covid et cette finale qui reste à jouer. Pour nous c’est ultra-important de finir sur une victoire.

HDC
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