Ramon Zenhäusern peaufine sa préparation en Suède : tout est une question d’équilibre
Après plusieurs camps d’entraînement en Valais et aux Grisons, les slalomeurs helvétiques ont pris la direction de la Suède. C’est le cas de Ramon Zenhäusern, que nous avons pu joindre cette semaine. Interview.

Q : Qu’est-ce que vous et vos entraîneurs êtes allés chercher en Suède ?
R : Le calme. Nous avons des logements juste à côté des pistes. Les entraîneurs arrosent beaucoup la piste, c’est du béton armé. C’est donc une autre neige.
Q : L’idée c’est de changer votre terrain de jeu pour améliorer vos facultés d’adaptation ?
R : Exactement ! Et les entraîneurs de Swiss Ski font du super job. Ils ont arrosé la piste jusqu’à minuit parfois. D’ailleurs nous ne sommes pas les seuls ici, d’autres grandes nations profitent de ces mêmes conditions d’entraînement. Les Suédois, les Norvégiens ou les Français par exemple.
Q : Vous rencontrez des skieurs d’autres nations, mais globalement vous restez entre vous, n’est-ce pas ?
R : C’est vrai que notre équipe est vraiment dans une bulle maintenant. On passe notre temps avec nos coéquipiers, pour les repas et pour les séances, toujours avec un masque. Je pense que nous sommes encore plus ensemble dans cette période.
Q : Plus ensemble mais à la fois plus distants, non ?
R : C’est vrai, c’est spécial. Mais ça ne change pas beaucoup des autres années. De toute manière, nous avons une super équipe et une bonne ambiance, donc tout se passe bien.
Q : Sur quels points avez-vous axé votre préparation cet été et cet automne ?
R : Chez moi la stabilité est le point le plus important. Avec mes deux mètres, je cherche à être encore plus stable sur les skis et à moins tomber en arrière. Pour cela, j’ai beaucoup insisté sur la technique. Et quand je ne suis pas sur les skis, j’ai travaillé mon équilibre grâce à d’autres exercices.
Q : Et quel est votre objectif pour la saison qui arrive ?
R : L’objectif reste le même. L’hiver dernier je me suis montré assez constant. Mais c’est très difficile de réaliser une manche parfaite de bout en bout. Maintenant il me reste à pousser fort de la première à la dernière porte pour gratter ces centièmes qui ont pu me manquer pour monter plus régulièrement sur le podium.
Q : On vous sent impatient de remettre un dossard ?
R : Oui ! Ma dernière course remonte au mois de février et cette année il n’y aura pas de course masculine à Levi en Finlande. Je me réjouis vraiment de lancer ma saison fin décembre à Alta Badia.
