Prologue au Bouveret, étape décisive à Thyon 2000 : double dose de Valais pour le Tour de Romandie
La prochaine édition du Tour de Romandie vivra deux journées en Valais. La première avec un prologue au Bouveret et l’avant-dernière avec une grande étape de montagne jugée à Thyon 2000.

Le Valais a autre chose à offrir qu’une étape de montagne, c’est en substance ce qu’a voulu dire le boss du Tour de Romandie ce jeudi matin au Bouveret. Le prologue d’un peu plus de 6 kilomètres, plutôt long donc, traversera la commune de Port-Valais (sur un tracé définitif qui sera, comme pour les autres étapes, dévoilé mi-avril). Quand on sait que l’arrivée finale se trouve à Genève, cette boucle romande se transforme, un peu, en Tour du Léman.
« Le prologue, tout plat, de 6,5km aura déjà un impact certain sur le classement général. » Richard Chassot
Lancée sous forme de boutade, cette comparaison ne déplait pas à Richard Chassot. « Vous avez raison, se marre-t-il. Le raccourci est assez sympathique. » Le patron poursuit son explication sur les points forts de ce prologue. « Le Bouveret apporte une atmosphère estivale, avec le lac, avec son port. Et le prologue, tout plat, de 6,5km aura déjà un impact certain sur le classement général. »
Le vert redevient jaune
« Chaque jour va être une lutte acharnée pour le maillot jaune », voilà que ce dit Richard Chassot quand on lui demande d’installer, de présenter en quelques mots l’esprit de la 76ème édition. Une édition qui retrouve une couleur jaune pour la tunique du leader après une version verte en 2022, année du 75ème. Ces changements sont cosmétiques. Les vrais ingrédients du Tour de Romandie, eux, ne changent pas vraiment même si cette année il n’y aura pas d’étapes en boucles. La course restera très vallonée, avec une deuxième étape vaudoise au Pied du Jura, une troisième entre Morteau en France et la Chaux-de-Fonds (NE) puis un contre-la-montre à Châtel-Saint-Denis qui ira jusqu’aux Paccots. Pas un kilomètre de plat, encore moins lors du week-end décisif.
Valais, juge de paix
Lancé en Valais, le prochain TDR pourrait aussi connaître son dernier retournement de situation dans le canton. Au menu de l’avant dernière étape, un tracé de près de 160 kilomètres entre Sion et Thyon 2000 agrémenté de nombreuses difficultés. Là encore, on ne connait pas le parcours exact mais la dernière ascension gagne petit à petit le statu d’une classique. « À notre petite échelle, on s’inspire un peu de l’Alpe d’Huez, raconte Richard Chassot. C’est une référence à plusieurs titres. Pour le palmarès, la comparaison des athlètes et aussi pour offrir aux cyclotouristes une montée similaire, sur laquelle on peut se tester comme les pros. »
« Thyon 2000 permet une arrivée à plus de 2’000m d’altitude pour la première fois de la saison » Richard Chassot
Et le patron du TDR de rappeler que « Thyon 2000 permet une arrivée à plus de 2’000m d’altitude pour la première fois de la saison, donc cela offre une très belle possibilité aux coureurs et aux équipes de préparer les autres échéances importantes qui arrivent après. » Le dimanche, place au dénouement et peut-être au seul sprint royal, sur les quais à Genève. La prochaine édition du Tour de Romandie se tiendra du 25 au 30 avril 2023. À noter que la version féminine de la boucle romande passera aussi en Valais, du 15 au 17 septembre. Une arrivée sera notamment jugée à Torgon.
Depuis l’avènement de la formation Tudor Pro Cycling, équipe de deuxième division à licence helvétique, on pensait que la formation Swiss Cycling (alignée par la fédération nationale) ne serait plus invitée sur le Tour de Romandie ni le Tour de Suisse. Rien de cela. Richard Chassot et Olivier Senn, patron du TDS se sont battus pour que la dérogation soit maintenue. Une collaboration parmi tant d’autres entres les deux patrons d’épreuves World Tour.
