Portrait du mois : Aurélie Curdy passe du trampoline au rock acrobatique
Vous en avez l’habitude, chaque dernier mardi du mois on vous propose de découvrir une personnalité valaisanne liée au monde du sport. Aujourd’hui on s’intéresse à Aurélie Curdy, active dans deux mondes différents et complémentaires : la gymnastique et le rock acrobatique.

Avant de se lancer dans le rock acrobatique, Aurélie Curdy a pratiqué le trampoline pendant de nombreuses années. « J’ai toujours fait du sport, grâce à mes parents », explique la sportive du Bouveret. « J’ai commencé le trampoline à l’âge de 5 ans et j’en ai fait jusqu’à mes 18 ans. J’ai fait pas mal de compétitions en Suisse et aussi à l’étranger. » Il faut dire que le Chablais est un peu la capitale romande du trampoline. « Il y a le centre romand de performance à Aigle, à l’UCI. Beaucoup de jeunes s’entraînaient là-bas. »
Découverte par hasard
Du trampoline au rock acrobatique, il n’y avait qu’un saut. Et pourtant Aurélie Curdy n’avait rien demandé, ni rien prévu. Simplement, elle a été approchée car elle avait visiblement du potentiel pour performer dans ce sport. « J’ai été contactée par un danseur. Je ne connaissais pas du tout ce milieu. Une fois mon parcours dans le trampoline terminé, je me suis lancée. Je suis partie à Neuchâtel pour faire du rock. »
« C’était bizarre de passer d’un sport individuel à un sport de couple. » Aurélie Curdy
Ses débuts ont été « surprenants ». « C’était bizarre de passer d’un sport individuel à un sport de couple, poursuit-elle. Les changements ont été nombreux, aussi par rapport au côté académique du trampoline qui tranche avec le côté artistique du rock acrobatique. »
Grâce à son passé de trampoliniste, Aurélie Curdy possède des aptitudes naturelles pour briller dans sa nouvelle discipline. Après une première compétition nationale le week-end passé, elle envisage de se lancer à l’assaut des championnats suisses et internationaux.
Le spectacle pour un nouveau souffle
En parallèle, la Valaisanne est aussi engagée dans une autre aventure. Avec une sélection de gymnastes romands, réunis sous la bannière du WMT, Welsch Master Team, elle participera cet été à « Gymnaestrada », l’un des plus grands rassemblements du monde, avec près de 20'000 participants en démonstration. Et là encore, elle n’avait rien prémédité. « C’est un peu grâce au Covid, précise-t-elle. On n'avait pas le droit de s’entraîner et j’ai vu une annonce de casting pour le WMT et j’ai postulé. »
« Gymnaestrada c’est du spectacle. Il n’y a pas de concurrence entre les groupes. » Aurélie Curdy
Consciente de ne pas être une pure gymnaste, Aurélie Curdy occupe un rôle bien précis dans la production. « On est environ 45. On prépare un spectacle d’une dizaine de minutes. Ma mission est claire. Il y a pas mal de séquences appelées ‘éjectés’ et c’est ce que je fais. » Contrairement au rock acrobatique, l’aventure « Gymnaestrada » ne comporte pas d’aspect lié à la compétition. « Pour moi ça reste du spectacle. Il n’y a pas de concurrence entre les groupes. Au contraire, on s’encourage. » Des ingrédients qui semblent lui plaire. « Du public, de la bonne humeur et pas de notation », conclut-elle.
Le Welsch Master Team présentera son spectacle en avant-première dans un mois, le 27 mai, à Neuchâtel, en compagnie des autres groupes suisses, avant de partir en direction d’Amsterdam pour l’édition 2023 de « Gymnaestadra », prévue du 31 juillet au 5 août.
