Passer sous les 49 secondes: le prochain grand défi de Julien Bonvin sur le 400m haies
Le Sierrois Julien Bonvin a lancé sa saison en extérieur. Il va enchaîner les compétitions ces prochains temps, avec deux objectifs en tête: abaisser son chrono et décrocher un billet pour les championnats du monde.

La saison en extérieur est lancée pour Julien Bonvin. Le spécialiste du 400m haies a participé la semaine dernière à une course un peu spéciale, sur 300m haies du côté de Langenthal. Ces prochains jours il sera engagé en Allemagne et en Autriche dans un format plus classique. Les objectifs sont clairs pour cet été: monter en puissance pour abaisser son chrono et obtenir une place aux championnats du monde. Son meilleur temps, établi l’année dernière aux Mondiaux, est fixé à 49,10. Pour atteindre ses divers buts, et aussi notamment la qualification olympique, le Valaisan devra gagner plusieurs dixièmes de seconde.
Rien ne remplace la compétition
Le pic de forme sera difficile à gérer ces prochains mois car les championnats du monde arriveront fin août. «C’est très tard», affirme Julien Bonvin. Soit un mois plus tard que ceux de l’an dernier – les premiers Mondiaux post-covid – organisés mi-juillet exceptionnellement dans une année paire. Cette saison, retour donc à une forme de normalité. «Avec mon entraîneur, on a décidé de commencer tranquillement. L’idée c’est d’être au top dès le mois de juillet.»
«Lors de mes prochaines courses, il s’agira de faire des petits réglages.» Julien Bonvin
Et pour se tester, le coureur prendra divers départs dans des meetings or et argent (on y reviendra). Les premiers sont prévus cette semaine déjà. Des compétitions qui sont la clé pour évaluer son travail quotidien. «Lors des entraînements, on ne fait jamais de 400m haies au complet. Et surtout, il n’y a pas cette adrénaline et ce stress des compétitions. Lors de mes prochaines courses, il s’agira de faire des petits réglages. On va voir ce qui a été bien fait jusqu’ici et ce que je peux encore améliorer.»
Tout tourne déjà autour des JO
Sur le papier, le plan est défini, ne reste plus qu’à l’appliquer lors des courses de cet été. Et si l’objectif des championnats du monde est bien présent, Julien Bonvin voit un peu plus loin. Il se projette évidemment sur les prochains Jeux Olympiques de Paris en 2024. La qualification se jouera sur des critères bien précis.
Entrer dans le cercle le plus fermé
La Diamond League réunit les plus grands meetings de la planète, dont Athletissima à Lausanne et le Weltklasse de Zürich. Problème: la participation à ce type d’évènement n’est jamais garantie. Il faut se faire inviter, négocier des cachets. «Les athlètes doivent briller sur la piste et des managers doivent essayer de nous vendre», explique le Sierrois. «Il y a plusieurs catégories, Diamond League, puis or, argent et bronze.»
«On essaie de titiller cette Diamond League pour avoir une place.» Julien Bonvin
Avec une place de finaliste aux championnats d’Europe dans son CV, l’athlète peut prétendre aux fameuses catégories intermédiaires, or et argent. En attendant mieux. «On essaie de titiller cette Diamond League pour avoir une place. Ça serait génial de participer à ces meetings, qui attribuent beaucoup de points et qui sont très médiatisés.» Julien Bonvin lorgne sur les compétitions d’Oslo et de Stockholm. Il sait qu’il devra courir vite pour convaincre les organisateurs.
Julien Bonvin, spécialiste du 400m haies, tente de concilier au mieux sa vie de sportif et d’étudiant. Il n’hésitera pas, si nécessaire, à mettre l’université de côté.
