Paolo Tramezzani: «À Lucerne, des choses vont changer»

À l’aube de la troisième pause internationale de la saison, le FC Sion se prépare à un déplacement important samedi sur la pelouse du FC Lucerne. Un adversaire, actuel 9ème et barragiste, qu’il ne précède que de deux points au classement. À deux jours de ce rendez-vous, rencontre avec l’entraîneur sédunois Paolo Tramezzani.

Paolo Tramezzani, comment avez-vous digéré la défaite subie dimanche dernier contre GC?
On l’a fait en se remettant tout de suite au travail sur le terrain. On a cherché à corriger ce qui n’avait pas fonctionné et je peux vous dire que le boulot a été bien fait par les gars durant la semaine. C’était la meilleure réaction possible après ce résultat négatif.

«Sur les trois rencontres que l’on a disputées depuis que je suis là, on a vraiment joué que cinq mi-temps sur six. Il n’y a rien de positif à garder des 45 premières minutes contre GC.»Paolo Tramezzani

Si l’on vous dit que ce match face à GC est le moins bon livré par votre équipe depuis votre retour en Valais…
Je suis totalement d’accord. Surtout si l’on regarde et que l’on analyse la première mi-temps. Pour moi, sur les trois rencontres que l’on a disputées depuis que je suis là, on a vraiment joué que cinq mi-temps sur six. Il n’y a rien de positif à garder des 45 premières minutes contre GC.

Malgré ça, la confiance est toujours de mise?
Absolument! On ne peut pas perdre la confiance maintenant. Une seule partie ne peut pas faire s’envoler les certitudes engendrées lors des deux précédentes. Maintenant, il faudra voir comment se passe le prochain match et je me réjouis d’y être. Pour moi, les vraies équipes se voient dans la manière qu’elles ont d’aborder le rendez-vous qui suit une défaite. Ce sera un nouveau bon test pour nous.

D’un point de vue extérieur, ce qui ressort notamment des dernières parties, c’est cette impression de solitude pour Filip Stojilkovic à la pointe de l’attaque…
Je comprends. On a essayé de jouer de manière verticale en cherchant tout de suite Filip lorsque nous avions le ballon. L’objectif était de le mettre rapidement en bonnes conditions dans les trente derniers mètres. Malheureusement, nous n’avons pas assez suivi les actions, nous ne l’avons pas assez accompagné. Il faut que l’on réfléchisse à comment l’utiliser différemment et à ce qu’il nous manque vraiment dans le jeu offensif. En tout cas, il faut que l’on soit capables d’être plus présents dans la surface adverse.

Depuis votre retour au club, vous avez choisi de reconduire trois fois le même onze de base…
L’objectif était de donner de la continuité à l’équipe. J’ai aussi fait ce choix sur la base de ce que je vois durant la semaine aux entraînements. Maintenant, il est plus que probable qu’à Lucerne, des choses vont changer.

«Des changements sont probables. Aussi bien au niveau des joueurs que du système utilisé.»Paolo Tramezzani

Des changements à prévoir au niveau des joueurs utilisés ou du système de jeu?
Les deux options sont possibles.

Donc certains joueurs en manque de temps de jeu ces dernières semaines peuvent avoir leur chance?
Je pense oui.

Après le premier tiers du championnat, le FC Sion est la moins bonne attaque et la moins bonne défense du championnat. Qu’est-ce que ça vous évoque en tant qu’entraîneur?
Vous le savez bien, pour moi, la chose la plus importante est la stabilité défensive d’une équipe. Moins tu subis, moins tu laisses de chances à l’adversaire, plus tu as de certitudes et de confiance pour aller de l’avant en phase offensive. Cette statistique doit nous faire réfléchir. Il faut que l’on travaille sur les deux aspects du jeu pour se débarrasser de cette double-étiquette peu flatteuse.

Après le match face à GC, vous nous avez dit ne pas regarder le classement. Malgré tout, vous n’avez que deux points d’avance sur Lucerne que vous affrontez samedi. La victoire sera obligatoire…
Je vous redis la même chose, je continue de ne pas regarder le classement. Les conséquences de ce match ne m’effraient pas. La situation actuelle ne m’alarme pas. Le moment de s’intéresser au classement viendra bien assez vite. Pour l’instant, notre priorité c’est de continuer à grandir, d’inverser la tendance pour réussir un bon championnat malgré tout.

«Chaque joueur sait très bien la différence qu’il y a entre la victoire et la défaite.»Paolo Tramezzani

La pression des résultats ne se fait donc pas encore sentir?
Je vais vous dire la vérité. Je joue chaque match pour le gagner, je prépare toujours mon équipe pour ça... La mentalité de gagnant vient pas à pas, c’est ce que l’on recherche en ce moment. Mais chaque joueur sait très bien la différence qu’il y a entre la victoire et la défaite. On n’a pas besoin de ressentir de pression particulière pour travailler sur ça..

À quel genre de partie vous attendez-vous à Lucerne?
À une partie dans laquelle il faudra que l’on soit direct dedans. On connaît leurs forces, on les a analysé, donc il faudra être prêt à leur répondre d’entrée. Et il faudra savoir leur faire mal lorsque nous aurons la possession.

Si l’on vous demande de dresser un bilan de vos trois premières semaines passées ici, qu’est-ce que vous pouvez nous dire?
Que je suis content de mes joueurs, de leur envie, de leur investissement et de la façon à laquelle ils travaillent au quotidien. C’est l’aspect le plus positif que je retire de ces trois premières semaines.

Tout s’est enchaîné très vite depuis votre retour. La pause internationale qui arrive, elle va faire du bien?
C’est clair. Avoir la possibilité de faire davantage d’entraînements sans avoir à penser au match qui arrive le week-end sera très utile. Cela me permettra de faire mieux passer mes idées.