Nico Hischier: «Nous ne devons pas nous cacher: Nous voulons la médaille d'or»

Il y a une semaine, Nico Hischier était encore pleinement concentré sur les playoffs de NHL. Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, une défaite 3-2 après prolongations sur la glace des Carolina Huricanes a précité la fin de saison du Haut-Valaisan et de son équipe, les New Jersey Devils, éliminés en cinq matches au 2ème tour des séries finales. Depuis, tout s’est enchaîné: les entretiens de fin de saison outre-Atlantique, un passage éclair par la Suisse avant une arrivée mardi dans la soirée à Riga. Dès jeudi, l’attaquant sera sur la glace avec l’équipe nationale qui défiera la Slovaquie pour sa quatrième sortie au championnat du Monde.

De l’aéroport à la patinoire en «ligne directe»

 «Nous avons rejoint nos coéquipiers directement à la patinoire après leur victoire 5-0 contre le Kazakhstan», explique celui qui est arrivé accompagné de son coéquipier en club, le défenseur zurichois Jonas Siegenthaler. «Nous avons passé une bonne nuit ensuite et j’espère que le décalage horaire sera rapidement digéré. En tout cas, nous sommes tous les deux très excités et impatients de faire nos débuts ici.»

«Les choses ont tout de suite été très claires pour moi. Je voulais venir ici.» Nico Hischier

Le Haut-Valaisan sort d’un hiver intense, marqué par 93 matches (81 de saison régulière, 12 de playoffs) disputés dans la plus grande ligue du monde. Le capitaine des Devils a grandement contribué à la première qualification de son club pour les demi-finales de la conférence Est depuis 20 ans. Pas question pour autant pour lui de faire l’impasse sur ce championnat du Monde avec la Suisse. «Je me sens très bien tant physiquement que mentalement», assure-t-il. «Les choses ont tout de suite été très claires pour moi. Je voulais venir ici (ndlr: à Riga) et je l’ai dit au sélectionneur (ndlr: Patrick Fischer). Je me réjouis toujours de jouer pour l’équipe nationale et c’est encore plus le cas dans un tel tournoi.»

Un esprit de famille au sein du groupe

Celui qui s’apprête à entamer le 4ème championnat du Monde de sa carrière dit également se réjouir d’avoir retrouvé un groupe qui vit très bien ensemble. «C’est l’autre facteur qui m’a motivé à venir, au-delà du fait de me sentir très bien dans mon corps», affirme-t-il. «Dans ce groupe, je retrouve des gars avec qui j’ai évolué dans les sélections espoirs dans le passé. Il y a un super esprit d’équipe, nous sommes comme une famille. Croyez-moi, ce n’est pas tous les jours que tu prends autant de plaisir à faire partie d’un collectif, à jouer au hockey tous ensemble et à retrouver tes coéquipiers lors des repas. Chacun de nous partage le même but ici et nous donnerons tous notre maximum pour l’atteindre.»

«Lorsque tu as autant de forces que notre équipe, tu as le droit de viser très haut.» Nico Hischier

Ce but, aussi élevé soit-il, est évidemment d’aller au bout. Après avoir touché du bout des doigts le titre suprême en 2013 à Stockholm et en 2018 à Copenhague (défaite à chaque fois contre la Suède en finale), les Helvètes espèrent bien que 2023 sera leur année. «Lorsque tu as autant de forces que notre équipe, tu as le droit de viser très haut», poursuit Nico Hischier. «Nous avons énormément de qualités donc même si l’on sait que ce ne sera pas facile du tout, le passé nous l’a d’ailleurs montré, nous ne devons pas nous cacher: Nous voulons la médaille d’or!»

Pour y parvenir, le Haut-Valaisan sait qu’énormément de chemin reste à parcourir. «Allons-y pas à pas, match après match», conclut-il en utilisant la formule chère à tout sportif de haut niveau. Le prochain de ces matches est fixé ce jeudi à partir de 19h20 contre la Slovaquie.