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Mondiaux de télémark: la chasse aux médailles est ouverte pour les Valaisans

Les championnats du Monde de télémark s’ouvrent ce mardi à Mürren dans l’Oberland bernois. Les Valaisans Amélie Wenger-Reymond et Nicolas Michel évoquent leurs attentes pour ces prochains jours et dressent un bilan de leur hiver en Coupe du Monde.

Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
21 mars 2023, 08:00
Amélie Wenger-Reymond et Nicolas Michel
Amélie Wenger-Reymond et Nicolas Michel ©Swiss-Ski

Les Valaisans partent à la chasse aux médailles cette semaine à Mürren. La station de l’Oberland bernois accueille les Mondiaux de télémark jusqu’à samedi. Quelques jours après la fin de leur saison en Coupe du Monde, les athlètes de notre canton feront partie des principaux prétendants au podium dès la première épreuve, celle du classique qui a lieu ce mardi.

Le gros globe échappe sur le fil à Amélie Wenger-Reymond

Chez les dames, la lutte risque bien à nouveau de se résumer à un nouveau duel 100% suisse entre la Bernoise Martina Wyss et la Sédunoise Amélie Wenger-Reymond. Toutes deux se sont tirées la bourre tout au long de l’hiver avec un dénouement cruel pour la Valaisanne de bientôt 36 ans. Encore en tête du général de la Coupe du Monde et en passe de décrocher un nouveau gros globe – le 12ème de sa carrière – avant l’ultime épreuve de la saison, elle a été éliminée dès les qualifications du sprint parallèle de Bad Hindelang/Oberjoch en Allemagne samedi. Conséquence: sa compatriote lui a ravi la première place sur le fil pour…16 petits points.

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«Si on participe à une course, c’est avec l’envie d’obtenir les meilleurs résultats possibles.» Amélie Wenger-Reymond

Au vu de la situation et des moments très difficiles qu’elle vit depuis plusieurs semaines hors de la piste, Amélie Wenger-Reymond peine parfois logiquement à trouver les mots pour s’exprimer. Si elle aurait eu tout à fait le droit de ne pas répondre à notre appel, la championne a accepté «car il est normal que l’on me pose des questions dès le moment où je décide de m’aligner sur une course». Elle refuse toutefois d’aborder ces Mondiaux en voulant prendre une revanche sur le destin et tous les événements délicats vécus en ce début d’année. «Je vais simplement essayer de prendre du plaisir sur mes skis. J’ai la chance d’être au départ et je vais tenter de donner le meilleur de moi-même», affirme-t-elle. «Si on participe à une course, c’est avec l’envie d’obtenir les meilleurs résultats possibles. On fera le bilan à la fin de la semaine.»

9èmes Mondiaux

Régulièrement désignée comme la «reine du télémark», Amélie Wenger-Reymond possède déjà le plus beau palmarès de son sport. Elle compte 216 podiums en Coupe du Monde dont 164 victoires et 24 médailles aux Mondiaux, parmi lesquelles 16 en or. «C’est vrai que je n’ai plus rien à prouver aujourd’hui», reconnaît-elle. «La pression est bien présente malgré tout. On vit de toute manière pour ça. Mais encore une fois, au vu de ma situation personnelle, je veux simplement profiter de ces Mondiaux.» Dans l’Oberland bernois, la Sédunoise disputera les…9èmes joutes mondiales de sa fantastique carrière. «Je ne me rappelle plus forcément de l’état d’esprit qui était le mien avant ma première participation, en 2007 à Thyon. C’était forcément différent d’aujourd’hui. L’expérience rend certaines choses plus faciles.»

«Actuellement, je ne sais jamais si je suis à la bonne place, je me demande constamment où je dois être.» Amélie Wenger-Reymond

Dans le duel qu’elle risque bien de mener avec Martina Wyss pour décrocher l’or dans les différentes disciplines (classique, sprint, sprint parallèle), Amélie Wenger-Reymond a l’avantage de l’expérience, elle qui est de huit ans l’aînée de la bernoise. Cette dernière, originaire de Lauterbrunnen, aura en revanche l’avantage d’évoluer vraiment sur ses terres. «Si ça peut aussi être une pression pour elle? Je ne sais pas, il faut lui demander. Quoiqu’il en soit, je me battrai avec les armes qui sont les miennes. On verra bien où cela me mène.» Si elle ne fait pas de plans sur la comète concernant ces championnats du Monde, la Sédunoise refuse pour l’heure de voir plus loin…notamment en ce qui concerne son avenir et la poursuite, ou non, de sa carrière. «Tout est encore très brouillon dans ma tête. Actuellement, je ne sais jamais si je suis à la bonne place, je me demande constamment où je dois être. Je vais déjà faire ces Mondiaux et on rediscutera après.»

Bastien Dayer en grandissime favori avant de raccrocher

Chez les hommes, le principal favori de ces championnats du Monde sera évidemment Bastien Dayer. L’Hérémensard de 35 ans a conquis le week-end dernier son 3ème gros globe consécutif. Déjà vainqueur de neuf médailles mondiales (2 en or, 5 en argent et 2 en bronze), il tentera d’accroître sa collection à quelques jours de raccrocher ses skis à domicile lors des championnats suisses à Thyon (du 31 mars au 2 avril). Autre atout valaisan: l’athlète de Vex Nicolas Michel.

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«Je sais que je cours toujours après l’or. L’avenir nous dira si c’est pour cette année.» Nicolas Michel

Si Nicolas Michel ne craint pas la pression, il ne le cache pas non plus: repartir de Mürren sans médaille(s) serait une grosse déception pour lui. «Je sais évidemment que tout peut arriver sur une course d’un jour», précise-t-il. «Remporter une médaille est mon objectif même si je ne dis pas non à plus.» Durant son parcours, le Valaisan de 28 ans a déjà conquis cinq breloques, deux d’argent et trois de bronze. «Je vous vois venir», rigole-t-il. «Je sais que je cours toujours après l’or. L’avenir nous dira si c’est pour cette année. Cette saison reste celle de mon retour à la compétition après ma blessure et mon opération de l’an dernier. Je sens d’ailleurs que mon genou est un peu fatigué. Je vais faire avec et si les étoiles s’alignent, l’or rentrera peut-être à la maison.»

Une saison au-delà de ses attentes

Si ça ne devait pas être le cas, Nicolas Michel tirerait tout de même un bilan positif de son hiver. Après un exercice quasi blanc l’an dernier en raison d’une déchirure des ligaments antérieurs, il a signé sept podiums dont une victoire pour terminer à la 4ème place du général de la Coupe du Monde. «Je ne m’attendais pas à ça il y a quelques mois», reconnaît-il. «À l’époque, je voulais simplement prendre les courses les unes après les autres et voir comment mon genou réagissait. Certaines disciplines me conviennent mieux que d’autres pour le moment mais après de longs mois de rééducation, je pense pouvoir dire que j’ai fait une bonne saison.»

Nicolas Michel: «C’est Bastien qui m’a fait découvrir le télémark»
Une page de l’histoire du télémark, voire même du sport, suisse s’apprête à se tourner d’ici quelques jours. Désormais triple détenteur du globe du général de la Coupe du Monde, Bastien Dayer tirera sa révérence «à la maison» après les championnats de Suisse à Thyon dans une dizaine de jours. Une fois l’athlète d’Hérémence parti, le rôle de locomotive de l’équipe devrait revenir à Nicolas Michel. Your browser does not support the audio element.
CM
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