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Ludovic Lattion : "La PdG, c'est la course pour laquelle on travaille toute l'année"

À quelques jours de sa première Patrouille des Glaciers au plus haut niveau, Ludovic Lattion s'est livré à notre micro. Il passe en revue sa préparation, ses objectifs et ses rêves.

Yohann Roduit
Yohann Roduit, Rédaction Rhône FM
09 avr. 2024, 10:20
/ Màj. le 09 avr. 2024 à 15:15
Ludovic Lattion
Ludovic Lattion © Rhône FM

Alors que le départ de la Patrouille des Glaciers 2024 sera donné dans quelques jours, le Valaisan Ludovic Lattion s'est confié à notre micro. Interview :

Avant d'évoquer cette PdG, quel bilan tirez-vous de cet hiver 2023-2024?
J'ai connu une fin d'année 2023 et un début d'année 2024 très intéressant. J'ai réalisé de bonnes performances et décroché de bons résultats sur le front de la Coupe du monde. Le mois de février était un peu plus compliqué, mais d'un autre côté, c'est aussi dans ces moments-là que l'on voit notre force de caractère.

Si l'on se tourne vers la Patrouille des Glaciers. Qu'est-ce qu'il y a de différent pour vous entre cette course et toutes les autres?
Vous savez, la Patrouille des Glaciers, c'est un mythe dans notre canton. L'histoire qu'il y a autour de cette épreuve est grande. Pour moi, c'est aussi une course à la maison, en Valais, avec un départ de Zermatt pour une arrivée à Verbier. Tout cela, c'est beaucoup d'émotions en même temps. Je sais que de très grands champions ont remporté cette course, alors j'espère être à la hauteur. Je veux faire de mon mieux pour ma première participation à haut-niveau sur ce tracé.

"La Patrouille des Glaciers, c'est l'accomplissement de toute une saison" Ludovic Lattion

Vous le dites. Pour vous, c'est votre première participation à ce niveau-là. Qu'est-ce que ça représente d'être enfin au départ?
C'est l'accomplissement de toute une saison !  Je crois que c'est la course pour laquelle on s'entraîne et celle que l'on veut absolument courir. Pour ma première, je veux emmagasiner un maximum d'expériences, sans me mettre de pression avec un objectif précis.

Vous allez partager cette expérience avec d'autres Valaisans. Ça compte pour vous?
Oui ! Je crois que c'est important de pouvoir s'appuyer sur des gens qui l'ont déjà faite. On sait qu'il faudra courir une grande partie de nuit, donc j'ai de la chance d'avoir des coéquipiers expérimentés.

Pour arriver en forme, comment est-ce que l'on se prépare?
C'est vrai que durant le mois de mars, il a fallu modifier un peu ma préparation. En Coupe du monde, on court le plus souvent sur des formats d'une heure et demie au maximum. Pour cette épreuve, il faut compter entre six et sept heures d'efforts. C'est complètement différent à gérer, alors depuis près d'un mois, j'ai allongé la durée de mes entraînements pour permettre à mon corps d'encaisser un effort comme celui-ci. En plus de l'entraînement, je fais attention à la nutrition et je travaille sur la façon dont il faudra gérer la corde.

"Le jour de la course, au moment de franchir la Tête Blanche, on aura une pensée pour les victimes" Ludovic Lattion

Un mot sur le drame qu'il y a eu dernièrement à la Tête Blanche. Durant la course, vous allez passer sur le même itinéraire. Est-ce que vous avez pensé à cela?
Bien sûr. Entre nous, on en a évidemment parlé. Je crois qu'il faut rester humble face à la montagne. Le jour de la course, je pense que l'on sera focus, mais au moment de franchir la Tête Blanche, on aura une pensée pour les victimes.

Quand vous voyez des drames comme celui-ci, est-ce que ça change votre avis sur la montagne?
Non, je ne pense pas. Quand on pratique notre sport et que l'on part en montagne, on essaie toujours d'être le plus prudent possible. Maintenant, ce genre d'incidents nous rappelle à quel point il faut être prudent en montagne.

On sait qu'il y a encore une sixième personne sur place qui n'a pas été trouvée. Est-ce que vous pensez au fait que vous pourriez tomber dessus par hasard?
Il faudra être prêt à cette éventualité. Après, à cet endroit-là, on y passera de nuit et d'autres groupes l'auront aussi fait avant nous. Je pense que la probabilité de vivre cela est très faible, mais si ça devait arriver, il faudra bien réagir.

C'est votre première PdG. Une première d'une longue série, j'imagine?
C'est sûr qu'en tant que Valaisan, j'espère y être le plus souvent possible au départ. Dans une épreuve comme celle-ci, les émotions sont décuplées. Le public est acquis à notre cause et il nous pousse quand on est dans le dur. Pour cette édition, je sais que ça va être fort pour moi. Au moment de franchir la ligne d'arrivée, ça signifiera la fin de saison pour moi. Je pourrai me dire que cet hiver est terminé et que j'ai bien bossé.

"Gagner une fois la Patrouille des Glaciers, ça serait complètement fou" Ludovic Lattion

Un mot sur la suite, une fois la Patrouille des Glaciers terminée?
Je vais commencer par quelques semaines de repos, avant de reprendre la direction de l'entraînement pour la saison suivante.

Vous êtes content d'arriver au bout de cet hiver?
J'ai encore de l'énergie jusqu'à la PdG, mais je pense qu'après, je serai content de faire une pause et poser les skis quelque temps. Je vais pouvoir couper et penser à autre chose.

À quoi ressemblera votre préparation?
Je vais mettre l'accent sur le foncier et l'endurance. Durant les premiers mois, je vais avant tout travailler en salle. Quand on se rapprochera du début de saison, je vais faire de plus en plus d'entraînements avec de la marche avec bâtons ou du ski sur route. Au dernier moment, vers la fin octobre, je vais retourner sur les skis.

Est-ce que pour l'année prochaine, vous avez déjà des objectifs?
Pour le moment, je ne peux pas dire que j'ai quelque chose de très précis.  Je sais qu'en 2025, il y a les Championnats du monde, donc ça, forcément, c'est dans un coin de ma tête.

Et peut-être pour terminer, est-ce que vous avez des rêves?
Sur le long terme, je voudrais gagner une fois la Patrouille des Glaciers. Ça serait quelque chose de complètement fou. À plus court terme, j'espère que l'année prochaine, lors des Championnats du monde 2025 à Morgins, je serai en forme et capable de performer.

YR
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