Luca Aerni s'impose dans un format de course inédit à Crans-Montana

En ski alpin, Luca Aerni a triomphé sur ses terres. Le Bernois d’origine qui a grandi à Crans-Montana a remporté mardi soir le slalom nocturne organisé dans la station du Haut-Plateau. Le slalomeur suisse a devancé son coéquipier Noël Von Gruenigen et le double tenant du titre Français Clément Noël, dans un format de course inédit.

Un format pour dynamiser la course

Pour cette exhibition, les 20 athlètes se sont affrontés sur quatre manches de 30 secondes. A la fin de chacune d’entre elles, les cinq derniers skieurs étaient éliminé, jusqu’à la grande finale où il n’en reste donc que cinq. Le but visé par les organisateurs était de dynamiser la course. Un objectif atteint, selon le vainqueur Luca Aerni. «Oui, quand même. Personnellement, je suis resté assez calme, je me sentais bien. C’est en tout cas un joli format à reconduire, peut-être déjà ici l’an prochain.»

«Je retrouve des sensations. C’est le cas depuis cet été à l’entrainement.» Luca Aerni

Cette victoire, même en exhibition, confirme le retour en forme de Luca Aerni, après des mois difficiles sur le circuit Coupe du Monde. «Je retrouve des sensations. C’est le cas depuis cet été à l’entrainement. Après, en course, avec mon dossard élevé, c’est compliqué, il faut avoir une piste qui tient. A Alta Badia (17e), ça a passé. Pas à Madonna (pas qualifié pour la seconde manche). Mais je poursuis sur cette bonne lancée.»

Qualifié pour la finale, Daniel Yule a pris la 4e place après être sorti de piste. Le skieur de la Fouly dit avoir apprécié ce format de course. «On a tous pris pas mal de plaisir. On sent qu’il y a de la tension dès le début et qu’on n’a pas de marge. Mais je suis curieux de savoir ce qu’ont en pensé les spectateurs.»

Skier quatre fois la même manche

Au moment d’évoquer le plus grand changement pour l’athlète dans un format comme celui-ci, Daniel Yule détaille: «C’est le fait de skier quatre fois la même manche. Certes, on le fait à l’entrainement, mais devoir faire à chaque fois un bon temps pour rester dans la course, c’est différent. Et on n’a pas ce moment entre les deux manches où on peut se poser et faire la reconnaissance du second tracé. Tout s’enchaîne rapidement. Mais j’ai trouvé ça très sympa, en tout cas pour une exhibition.»

«Si vous me demandez si je préfère ça ou le parallèle, je vous répondrais que c’est mieux ça.» Daniel Yule

Pour une exhibition. Et pour une potentielle nouvelle discipline en Coupe du Monde ? «Si vous me demandez si je préfère ça ou le parallèle, je vous répondrais que c’est mieux ça», répond sans hésiter Daniel Yule. Ce slalom nocturne tombe dans un agenda déjà très chargé pour les slalomeurs. Le mois de janvier, aussi appelé mois des slalomeurs, réserve pas moins de six courses de Coupe du Monde pour les spécialistes du virage court. Mais pour Daniel Yule, cette exhibition est toujours mieux qu’une journée d’entrainement. «La saison est désormais vraiment lancée pour nous, les slalomeurs. Ce n’est donc pas maintenant que je vais apprendre à skier. Le travail a été fait, ou pas, cet été. Aujourd’hui, avoir des situations où il y a un peu de stress et de la tension, je crois que j’en ai plus appris aujourd’hui que lors d’une journée d’entrainement.»

«J’en ai plus appris aujourd’hui que lors d’une journée d’entrainement.»Daniel Yule

Enfin, du côté des organisateurs, on affichait un large sourire mardi soir au pied de la piste du Mont Lachaux. «Pour moi, c’est difficile de dire. Mais en tout cas, au niveau des coureurs, ça a plu», lance Marius Robyr, président du comité d’organisation de ce slalom nocturne de Crans-Montana. «Il y a des correctifs à apporter, comme réduire le temps entre les runs. Mais c’est difficile, car le coureur termine sa manche, il doit récupérer et il faut le remonter… mais c’est à peaufiner.»

Et maintenant, la Coupe du Monde féminine

Prochain rendez-vous avec le ski alpin à Crans-Montana, ce sera les 22, 23 et 24 janvier prochain avec la coupe du monde féminine, avec deux descentes et un Super-G au programme.