Live Actualités Services
Rhône Fm
Publicité
Sports
Suisse Valais Sport Société Culture Votre petit-déjeuner offert!
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

Loïc Meillard: «L’objectif, c’est de monter régulièrement sur le podium cette saison»

Parmi les skieurs les plus polyvalents du circuit, Loïc Meillard lance dimanche sa saison lors du géant inaugural de Sölden. Après un hiver passé qu’il qualifie lui-même de mitigé, l’athlète d’Hérémence espère désormais retrouver de manière régulière les premiers rôles.

Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
20 oct. 2022, 14:00
Loïc Meillard
Loïc Meillard ©Rhône FM

Ils seront deux Valaisans en lice ce week-end sur le glacier autrichien de Sölden à l’occasion des géants d’ouverture de la saison de Coupe du Monde de ski alpin. Après Camille Rast chez les dames samedi, Loïc Meillard sera présent dans le portillon dimanche pour la première épreuve masculine de la saison. Une saison que l’Hérémensard aborde avec ambition.

«Globalement, je n’ai pas obtenu les résultats que j’espérais l’hiver dernier.» Loïc Meillard

«L’hiver dernier a été mouvementé pour moi», reconnaît le polyvalent valaisan. «J’ai fait de bonnes choses surtout en slalom. En géant, je me suis un peu perdu après être pourtant arrivé en forme dans la saison. Globalement, je n’ai pas obtenu les résultats que j’espérais mais j’ai appris de ça. Quand tout roule, tout roule. Quand ce n’est pas le cas, c’est là que tu réfléchis, que tu te remets en question pour trouver des solutions. Aujourd’hui, je crois pouvoir dire que j’ai fait un pas en avant.»

Priorité à la technique durant la préparation

Au moment d’aborder ce nouvel exercice, Loïc Meillard redouble donc de motivation. S’il refuse de se fixer un objectif chiffré, il affirme vouloir aller titiller les podiums lors de chaque course. «En tout cas en géant et en slalom», précise-t-il. «En vitesse, je vais essayer de m’en rapprocher au maximum. Le but, c’est de m’accrocher le plus souvent sur la boîte.» Pour y parvenir, il n’a pas ménagé ses efforts durant la préparation. «Comme chaque année, j’ai mis la priorité sur la technique mais j’ai aussi essayé de prendre du temps pour le Super-G. On a eu la chance de pouvoir continuer à skier sur les glaciers alors qu’ils étaient fermés. Pour nous, c’était presque mieux. On était plus au calme, on a pu bosser comme on le voulait. Et puis, il y a eu ce camp à Ushuaïa où on a trouvé de très bonnes conditions d’entraînement. L’été s’est vraiment bien passé.»

«Tester l’hypoxie m’a permis de ne ressentir aucune fatigue dès les premiers jours sur les glaciers.» Loïc Meillard

En dehors du travail physique ordinaire et sur les glaciers, Loïc Meillard a également choisi d’innover ces derniers mois. Il se qualifie d’ailleurs lui-même de «cobaye». À l’initiative de son entraîneur, le skieur d’Hérémence s’est essayé aux séances en hypoxie. Des entraînements dans une salle particulière, avec une quantité réduite d’oxygène qui simule une altitude de 3'000 mètres. «Ça m’a permis de ne ressentir aucune fatigue dès les premiers jours sur les glaciers. Le but était d’adapter mon corps à une autre altitude. De produire des globules rouges pour faciliter la récupération. Espérons que cela porte ses fruits durant la saison.»

À chacun sa méthode pour grapiller des centièmes

C’est peut-être ça l’évolution du ski alpin en 2022. À l’heure où la densité de prétendants à la victoire et aux podiums est de plus en plus importante, chacun y va de sa méthode pour tenter de grapiller ces quelques centièmes qui font toute la différence. Certains testent la pratique en indoor, d’autres l’hypoxie. «Une fois qu’on atteint un certain niveau, chacun a la même base de travail. Pour se démarquer, il faut donc aller chercher des choses là où les autres n’iront pas.»

«Je suis reparti avec deux médailles des derniers Mondiaux. J’espère reproduire ça cette fois.» Loïc Meillard

L’hiver qui arrive sera celui des championnats du Monde de Courchevel et Méribel en février. Un événement lors duquel Loïc Meillard compte bien s’illustrer. «C’est un gros événement, on le sait. C’est une course d’un jour donc il faudra être prêt le jour J. Je suis reparti avec deux médailles des derniers Mondiaux (ndlr: le bronze en combiné et lors du Team Event à Cortina en 2021) et j’espère reproduire ça cette fois. C’est encore assez loin donc je n’y pense pas forcément beaucoup à l’heure actuelle mais j’ai suffisamment d’expérience pour savoir comment me gérer afin d’être en forme lorsqu’il le faudra.»

La déception de Pékin est oubliée

Il y a huit mois, c’est une médaille olympique que le Valaisan aux origines neuchâteloises a manqué pour un petit dixième en slalom du côté de Pékin. Lorsqu’on l’interroge sur le sujet, il se marre. «Non, non, ça ne me hante plus. C’est du passé. Sur le moment, bien sûr que ça m’a fait mal mais ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Je sais que ça fait partie du sport.» Ce dénouement cruel en Chine ne fait finalement que raviver la motivation de Loïc Meillard à faire mieux à l’avenir. «Pas seulement aux Mondiaux en février. Dès maintenant, je veux tout donner. Je veux voir pourquoi j’ai travaillé aussi dur, pourquoi j’ai autant souffert durant l’été. J’ai soif de montrer le meilleur de moi-même.»

Et ce dès ce dimanche donc à l’occasion du premier géant de la saison de Coupe du Monde sur le glacier autrichien de Sölden.

«En tant qu’athlètes, on aimerait être plus écoutés»
Depuis sa nomination à la tête de la Fédération Internationale de Ski (FIS) en juin 2021, le Suédois Johan Eliash n’a jamais caché sa volonté de révolutionner le monde du cirque blanc. Parmi ses principaux objectifs: rendre les courses plus attractives à la télévision et proposer toujours plus d’épreuves. Un dernier point qui pourrait poser problèmes aux athlètes les plus polyvalents du circuit. À l’instar de Loïc Meillard. Your browser does not support the audio element.
CM
Tags de l’article
Sports Valais
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia